Division européenne marquée sur l'imposition de sanctions contre Israël malgré la détérioration de la situation à Gaza

August 30, 2025213 VuesTemps de lecture: 3 minutes
Division européenne marquée sur l'imposition de sanctions contre Israël malgré la détérioration de la situation à Gaza

L'Union européenne a exprimé sa forte division concernant la prise de mesures punitives contre Israël, en raison de la poursuite de la guerre et de l'aggravation de la crise humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.


Lors de déclarations en marge de la réunion des ministres des affaires étrangères des 27 États membres de l'Union à Copenhague, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaia Kallas, a déclaré : "Je ne suis pas très optimiste, et nous ne prendrons certainement aucune décision aujourd'hui". Elle a ajouté : "Cela envoie un message selon lequel nous sommes divisés".


La responsable estonienne a révélé que la Commission européenne avait proposé de suspendre le financement européen pour les start-ups israéliennes, considérant que cette mesure était "clément", mais elle n'a pas été adoptée en raison des désaccords entre les États membres.


L'Union européenne fait face à une division marquée, certains pays comme l'Allemagne, la Hongrie et la Slovaquie s'opposant à l'imposition de sanctions, tandis que d'autres comme l'Irlande et l'Espagne y sont fortement favorables.


Pour sa part, le Danemark, qui assure la présidence tournante du Conseil des ministres, a exprimé son soutien à la recherche d'une solution dépassant la règle de consensus en matière de politique étrangère. Le ministre danois des affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a déclaré : "L'Union doit passer des paroles aux actes", proposant d'interdire les importations en provenance des colonies israéliennes en Cisjordanie, une mesure qui pourrait être adoptée à la majorité qualifiée dans le cadre de la politique commerciale. Rasmussen a souligné la nécessité de "prendre des mesures permettant à la majorité de s'exprimer".


Pour sa part, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié la situation à Gaza de "tragédie absolue".


Ce débat européen survient alors que la situation humanitaire dans la région assiégée atteint un point de rupture, le Programme alimentaire mondial ayant averti que Gaza, en proie à la famine, est au bord du gouffre.


Malgré les pressions internationales et locales croissantes pour mettre fin à la guerre, le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu continue de s'accrocher à ses opérations militaires dans la ville de Gaza, visant ce qu'il appelle "l'élimination du Hamas et la récupération de tous les otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre 2023".

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