La Chine et la Russie soutiennent l'Iran dans son refus de réimposer les sanctions internationales

Ce soutien a été exprimé dans une lettre officielle signée par les ministres des affaires étrangères des trois pays, qui ont considéré que l'initiative de la "troïka européenne" – Royaume-Uni, France et Allemagne – pour activer le mécanisme de "retour rapide des sanctions" était juridiquement et procéduralement défectueuse, et constituait un abus des pouvoirs du Conseil de sécurité des Nations Unies.
La lettre, publiée aujourd'hui lundi sur la plateforme "X" par le ministre des affaires étrangères iranien Abbas Araghchi, a confirmé que la démarche européenne n'était fondée sur aucun fondement juridique et était politiquement destructrice dans le contexte des tensions croissantes autour du dossier nucléaire iranien.
Cette escalade intervient après que l'Iran a depuis longtemps dépassé les limites imposées à la production d'uranium, considérant que le retrait des États-Unis de l'accord en 2018 lui donnait ce droit. L'accord nucléaire est prévu pour expirer en octobre prochain, ouvrant la voie à la réactivation des sanctions internationales.
Dans ce contexte, l'Iran a mené des discussions avec les pays de la troïka européenne à Genève, dans le but d'aboutir à un nouvel accord nucléaire, suite à des attaques visant des installations nucléaires iraniennes en juin dernier. Cependant, les Européens ont estimé que les discussions n'avaient pas montré de véritable volonté iranienne d'atteindre un compromis.