Des combats armés se poursuivent à Tripoli malgré l'accord de trêve... et les forces de résolution des conflits interviennent

La capitale libyenne, Tripoli, a connu dans la nuit de jeudi à vendredi de nouveaux affrontements armés entre des groupes de sécurité, en violation flagrante de la trêve précédemment annoncée. Selon des sources médiatiques, les combats ont éclaté entre des forces loyales au Premier ministre du gouvernement d'unité nationale, Abdelhamid Dbeibah, et des éléments de l'Organe de lutte contre la criminalité et de la police judiciaire, près du secteur "B" de l'Université de Tripoli dans la région de Fernaj.

Les sources ont confirmé que "des éléments de la brigade 444 loyaliste à Dbeibah ont échangé des tirs avec des éléments de l'Organe de lutte contre la criminalité et de la police judiciaire", ce qui a entraîné une tension sécuritaire dans la région. Cependant, "les forces de résolution des conflits sont intervenues et se sont positionnées au milieu des deux parties pour imposer un cessez-le-feu et empêcher la reprise des combats".

Cette escalade intervient à un moment où des craintes subsistent quant à l'effondrement de la trêve fragile entre les parties armées, surtout après l'accord de Dbeibah avec le président du Conseil présidentiel, Mohamed Menfi, en juin dernier pour "débarrasser la capitale des manifestations armées, afin de mettre fin au chaos sécuritaire et d'établir le contrôle de l'État".

Tripoli avait connu en mai dernier des affrontements sanglants suite à l'assassinat d'Abdel Ghani al-Kikli, président de l'Organe de soutien à la stabilité rattaché au Conseil présidentiel, ce qui avait suscité une vague de colère populaire et des accusations contre le gouvernement de Dbeibah d'"engendrer le chaos et d'attiser la guerre à Tripoli tout en renforçant les milices armées".