Les prix du pétrole ont augmenté de plus de 10% dans les échanges de vendredi matin, suite aux frappes israéliennes contre l'Iran, au milieu des craintes mondiales d'une escalade des tensions au Moyen-Orient et de perturbations possibles dans les approvisionnements mondiaux en énergie.
Les contrats à terme du Brent ont augmenté de 7,60 dollars le baril, soit une hausse de 10,87%, pour atteindre 76,96 dollars, tandis que le brut américain WTI a augmenté de 7,98 dollars, soit 11,73%, pour atteindre 76,02 dollars le baril, à 04h02 GMT.
Un responsable militaire a déclaré qu'Israël avait visé des installations nucléaires et des sites militaires multiples en Iran lors de dizaines de frappes menées tôt ce matin, tandis que des responsables israéliens ont souligné que Téhéran pourrait riposter à tout moment.
Parallèlement, la communauté internationale attend la sixième série de pourparlers américano-iraniens sur le programme nucléaire, prévue de se tenir à Oman dimanche, avec la participation de délégations des deux pays et de médiateurs omanais.
Cela survient alors que le président américain Donald Trump a à plusieurs reprises menacé de frapper Téhéran si ces pourparlers échouaient.
Les craintes d'une perturbation de la navigation dans les voies maritimes vitales, en particulier le détroit d'Ormuz, ont augmenté, la British Maritime Trade Operations a averti d'une possible intensification de l'activité militaire dans la région.
La banque JPMorgan a également prédit que les prix du pétrole pourraient atteindre 120 voire 130 dollars en cas de fermeture du détroit, bien que la probabilité de ce scénario reste faible.
En revanche, le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique a accusé Téhéran de violer ses engagements en matière de non-prolifération des armes nucléaires, dans une décision sans précédent depuis près de vingt ans.
Parallèlement à ces développements, des sources américaines ont confirmé que l'envoyé spécial américain, Steve Weinberg, rencontrerait le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Oman pour discuter de la réponse iranienne à la proposition américaine concernant l'accord nucléaire.