Netanyahu : de la préservation du statu quo à l'imposition d'une nouvelle réalité par la force
August 10, 202591 VuesTemps de lecture: 3 minutes

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Dans un tournant stratégique majeur, Israël sous la direction de Benjamin Netanyahu ne se contente plus d'un rôle de "gardien" du statu quo au Moyen-Orient, mais cherche de plus en plus à redessiner la carte de la région par la force militaire, selon une analyse approfondie publiée par le magazine Foreign Policy. Cette analyse observe comment Israël est passé d'une stratégie de frappes limitées pour contenir les menaces à sa quête de "victoire totale" et de changement de régime par l'escalade en Syrie, où elle a mené plus de 160 frappes aériennes en 24 heures lors des événements de Sweida (juillet 2024), sous prétexte de protéger les Druzes.
Elle a élargi sa présence militaire directe sur le territoire syrien et occupé près de 200 km², en plus de frappes répétées contre des sites iraniens en Syrie et au Liban, dans le but de paralyser les capacités du "axe de la résistance".
Elle a également travaillé dur pour faire échouer les initiatives de cessez-le-feu à Gaza, et a rejeté toute solution politique avec les Palestiniens.
Netanyahu croit que la chute des régimes hostiles (comme le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban) et l'affaiblissement de l'Iran imposeront un "Nouveau Moyen-Orient" où Israël serait la puissance dominante, avec une normalisation arabe étendue. Mais cette vision fait face à de grands défis, comme le rejet populaire arabe de la normalisation, surtout après la guerre à Gaza. Et l'inquiétude des alliés occidentaux (comme les États-Unis) face à la dérive de la région vers une guerre totale.
Il semble que Netanyahu rejette la diplomatie car il parie sur la force militaire et croit que la supériorité technologique et militaire d'Israël lui permet d'imposer ses conditions sans négociations.
Le désir d'Israël de changer les régimes dans la région est évident, comme l'ont montré les déclarations de ministres israéliens appelant à renverser le nouveau président syrien (Ahmad al-Shara) ou même à "libérer" Chypre du Nord de la Turquie et à bénéficier du soutien américain.
Malgré les critiques de certains responsables américains à l'égard de Netanyahu, l'administration Trump n'a pas arrêté le soutien militaire et politique à Israël.
L'escalade israélienne pourrait réaliser des victoires tactiques, mais elle approfondit les problèmes stratégiques comme l'érosion des opportunités de normalisation, car les pays arabes ne prendront pas le risque de fâcher leurs peuples au profit d'Israël, surtout après les frappes aléatoires en Syrie et à Gaza qui ont accru l'hostilité régionale. Et même Washington est devenu clair qu'il ne veut pas d'une guerre régionale menée par Israël et entraînant ses propres forces.
Le tournant israélien vers l'imposition de faits accomplis par la force pourrait réaliser des gains à court terme, mais il menace d'isoler Israël sur la scène internationale en raison de ses violations répétées du droit international et de prolonger les conflits à Gaza, au Liban et en Syrie sans solutions politiques, car tout le monde sait que saper la stabilité régionale pourrait pousser la région vers des confrontations regrettables.
Elle a élargi sa présence militaire directe sur le territoire syrien et occupé près de 200 km², en plus de frappes répétées contre des sites iraniens en Syrie et au Liban, dans le but de paralyser les capacités du "axe de la résistance".
Elle a également travaillé dur pour faire échouer les initiatives de cessez-le-feu à Gaza, et a rejeté toute solution politique avec les Palestiniens.
Netanyahu croit que la chute des régimes hostiles (comme le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban) et l'affaiblissement de l'Iran imposeront un "Nouveau Moyen-Orient" où Israël serait la puissance dominante, avec une normalisation arabe étendue. Mais cette vision fait face à de grands défis, comme le rejet populaire arabe de la normalisation, surtout après la guerre à Gaza. Et l'inquiétude des alliés occidentaux (comme les États-Unis) face à la dérive de la région vers une guerre totale.
Il semble que Netanyahu rejette la diplomatie car il parie sur la force militaire et croit que la supériorité technologique et militaire d'Israël lui permet d'imposer ses conditions sans négociations.
Le désir d'Israël de changer les régimes dans la région est évident, comme l'ont montré les déclarations de ministres israéliens appelant à renverser le nouveau président syrien (Ahmad al-Shara) ou même à "libérer" Chypre du Nord de la Turquie et à bénéficier du soutien américain.
Malgré les critiques de certains responsables américains à l'égard de Netanyahu, l'administration Trump n'a pas arrêté le soutien militaire et politique à Israël.
L'escalade israélienne pourrait réaliser des victoires tactiques, mais elle approfondit les problèmes stratégiques comme l'érosion des opportunités de normalisation, car les pays arabes ne prendront pas le risque de fâcher leurs peuples au profit d'Israël, surtout après les frappes aléatoires en Syrie et à Gaza qui ont accru l'hostilité régionale. Et même Washington est devenu clair qu'il ne veut pas d'une guerre régionale menée par Israël et entraînant ses propres forces.
Le tournant israélien vers l'imposition de faits accomplis par la force pourrait réaliser des gains à court terme, mais il menace d'isoler Israël sur la scène internationale en raison de ses violations répétées du droit international et de prolonger les conflits à Gaza, au Liban et en Syrie sans solutions politiques, car tout le monde sait que saper la stabilité régionale pourrait pousser la région vers des confrontations regrettables.