Nawaf Salam : La concentration des armes entre les mains de l'État est une condition pour la réforme économique au Liban
September 6, 2025136 VuesTemps de lecture: 3 minutes

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Le Conseil des ministres libanais a approuvé le plan de l'armée visant à concentrer les armes entre les mains de l'État, lors d'une session présidée par le président de la République, Joseph Aoun, dans une démarche visant à renforcer la sécurité nationale et à préserver la paix civile.
Le plan se concentre sur l'interdiction du transfert d'armes sur tout le territoire libanais, en insistant sur la nécessité d'établir l'autorité de l'État sur toutes les régions.
Dans un commentaire après la session, le ministre de l'Information libanais, Paul Marquès, a salué le plan, indiquant que le gouvernement veillera à suivre sa mise en œuvre, l'armée devant fournir un rapport mensuel au gouvernement sur l'avancement des travaux.
Marquès a souligné qu'"aucun investissement ne viendra sans la concentration des armes entre les mains de l'État", affirmant que cette décision est nécessaire pour garantir la stabilité de l'économie libanaise.
Pour sa part, le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé l'engagement du gouvernement à mettre en œuvre le plan de concentration des armes qui a été décidé lors de la session du 5 août dernier.
Il a précisé que toute réforme économique doit être accompagnée de mesures sur le terrain pour garantir la sécurité dans le pays.
Et bien que le gouvernement soit unanime sur le plan de l'armée, la session a vu le retrait de cinq ministres affiliés au "duo chiite", le Hezbollah et le Mouvement Amal.
Les ministres qui se sont retirés sont : Yassine Jaber (ministre des Finances) et Tamara Zain (ministre de l'Environnement) du Mouvement Amal, ainsi que Rojan Nasr El-Din (ministre de la Santé) et Mohammed Haïdar (ministre du Travail) du Hezbollah, en plus de Fadi Maki (ministre du Développement administratif indépendant).
Le retrait a eu lieu après que le commandant de l'armée libanaise, le général Rudolf Haikal, a présenté les détails du plan qui inclut le désarmement du Hezbollah.
Le plan, qui comprend également les mesures relatives à la concentration des armes au Liban, a reçu un soutien implicite de la part du président du Parlement, Nabih Berri, qui a déclaré dans une interview au Moyen-Orient que les choses avancent positivement, en indiquant que "les vents toxiques commencent à se dissiper" et que la mise en œuvre du plan préservera la paix civile au Liban.
Alors que des sources indiquent que les ministres qui se sont retirés envisagent de démissionner du gouvernement, ce qui soulève des questions sur l'avenir du plan et les défis de sa mise en œuvre sur le terrain.
Le plan de concentration des armes est considéré comme une partie des efforts du gouvernement libanais pour retrouver le contrôle de la sécurité à l'intérieur du pays, où Marquès a indiqué que tout progrès vers la mise en œuvre du document américain concernant la sécurité du Liban sera conditionné par les actions d'Israël, alors que les agressions israéliennes se poursuivent à la frontière sud.