Dans une nouvelle escalade des tensions entre la Russie et l'Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté hier, vendredi 5 septembre, la proposition du président russe Vladimir Poutine concernant une visite à Moscou pour négocier un règlement diplomatique.
Cette position est intervenue après les déclarations de Poutine qui a offert des garanties de sécurité complètes à toute délégation ukrainienne se rendant en Russie.
Lors d'une interview avec la chaîne "ABC News", Zelensky a déclaré : "Poutine peut venir à Kiev. Je ne peux pas aller à Moscou alors que notre pays subit des bombardements quotidiens. Je ne peux pas y aller, et il le sait très bien".
Lors du Forum économique de l'Est qui s'est tenu à Moscou vendredi, Poutine a confirmé sa volonté de rencontrer Zelensky, en disant : "Si la direction ukrainienne est sérieuse dans son désir de négocier, elle peut venir à Moscou et nous leur garantirons une sécurité totale".
Il a également souligné que la Russie est prête à fournir des garanties de sécurité à toute délégation ukrainienne si elle décide de se rendre dans la capitale russe.
Pour sa part, Zelensky a réaffirmé à plusieurs reprises que Poutine ne cherche pas à entamer des négociations tant que la guerre en Ukraine se poursuit.
Poutine a indiqué qu'un accord avec l'Ukraine sur les questions principales est actuellement "impossible", en raison de "difficultés juridiques et techniques" empêchant d'atteindre un accord.
Poutine a ajouté : "Même s'il y avait une volonté politique des deux côtés, les questions principales liées au conflit ukrainien ne peuvent pas être résolues facilement. Il y a des difficultés juridiques et techniques qui rendent peu probable l'atteinte d'un accord pour le moment".
Il a également noté que "la Russie respectera pleinement tout accord de paix concernant l'Ukraine lorsqu'il sera atteint", soulignant que les questions de sécurité concernant l'Ukraine ne peuvent pas être traitées indépendamment de la sécurité de la Russie.
Plus tard dans la semaine, le Kremlin a accusé les pays européens de tenter de "bloquer" la recherche d'une solution au conflit ukrainien, après une réunion internationale rassemblant les alliés européens de l'Ukraine pour discuter des garanties de sécurité que Kiev pourrait offrir dans tout accord de paix avec Moscou.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les garanties de sécurité pour l'Ukraine ne peuvent pas passer par des forces militaires étrangères.
De plus, les dirigeants de l'alliance des pays soutenant l'Ukraine ont tenu une réunion à Paris jeudi 4 septembre, où ils ont échangé des idées sur les garanties de sécurité futures pour l'Ukraine dans le cadre de tout accord de paix avec Moscou.
La réunion a inclus plusieurs grandes nations européennes ainsi que le président américain Donald Trump, qui a participé par vidéo.
Dans ce contexte, le président ukrainien Zelensky a rencontré à Paris l'envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, pour discuter de davantage d'aspects du soutien occidental à l'Ukraine dans sa guerre continue contre la Russie.
La guerre russo-ukrainienne se poursuit en raison de ses grandes répercussions sur la scène internationale, tandis que la crise reste ouverte sans signes réels d'un règlement diplomatique imminent.