Larijani à Beyrouth : L'Iran soutient le Liban et s'oppose au désarmement du "Hezbollah"

Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, a déclaré lors de sa visite à Beyrouth que l'Iran se tenait aux côtés du peuple libanais, lors de la première visite d'un haut responsable iranien après que le gouvernement libanais a chargé l'armée d'élaborer un plan pour le désarmement du "Hezbollah" avant la fin de l'année.
À son arrivée à l'aéroport de Beyrouth, où il a été accueilli par une délégation du "Hezbollah" et du mouvement "Amal", Larijani a déclaré : "Si le peuple libanais souffre un jour, nous ressentirons également cette douleur en Iran, et nous nous tiendrons aux côtés du cher peuple libanais dans toutes les circonstances." Il a ajouté : "Nous nous efforcerons toujours de réaliser les intérêts nationaux du peuple libanais."
Des dizaines de partisans du "Hezbollah" se sont rassemblés sur la route de l'aéroport, et ont acclamé le responsable iranien, qui est descendu de sa voiture pour les saluer.
La visite de Larijani intervient après des déclarations iraniennes critiquant la décision du gouvernement libanais de désarmer le "Hezbollah", ce que des responsables libanais ont qualifié d'"ingérence flagrante". Larijani doit rencontrer le président de la République, Joseph Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, et le Premier ministre, Najib Mikati, ainsi que recevoir des personnalités libanaises et palestiniennes à l'ambassade iranienne.
Le "Hezbollah" a déjà rejeté la décision de désarmement, la qualifiant de "grande faute", affirmant qu'il la traiterait "comme si elle n'existait pas". L'Iran s'est également opposé à la décision par l'intermédiaire d'Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême iranien, qui a déclaré : "L'Iran s'oppose certainement au désarmement du Hezbollah, car il a toujours soutenu le peuple libanais et la résistance, et continue de le faire."
En réponse, le ministère libanais des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur iranien, considérant les déclarations comme une "ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures."
L'Iran a joué un rôle central dans la création du "Hezbollah", le soutenant militairement et financièrement pendant des décennies, le parti constituant un pilier essentiel de ce qui est connu sous le nom de "axe de la résistance" dirigé par Téhéran et comprenant des factions qui lui sont loyales dans la région.
Avant de quitter Bagdad, où il a signé un mémorandum d'accord de sécurité avec l'Irak, Larijani a affirmé que "la résistance fait partie intégrante du tissu des peuples de la région, et c'est pourquoi elle s'efforce de réaliser ses intérêts." Il a considéré que "tous les efforts doivent être dirigés vers la préservation de cette capacité."
Il convient de noter que la décision de désarmer le "Hezbollah" est intervenue dans un contexte de pressions américaines et de craintes d'une escalade israélienne, notamment après les récents affrontements entre les deux parties, qui ont infligé de sévères coups à la structure militaire et dirigeante du parti.