Déclaration conjointe internationale condamnant le plan de colonisation "E1" et appelant à son annulation immédiate

Vingt-deux pays ont condamné, dans une déclaration conjointe publiée aujourd'hui, la décision des autorités d'occupation israéliennes d'approuver la mise en œuvre du plan de colonisation connu sous le nom de "E1" en Cisjordanie, et ont exigé son "annulation immédiate".
La déclaration, publiée sur le site du ministère britannique des Affaires étrangères et du Développement, signée par les ministres des Affaires étrangères de pays tels que l'Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, le Japon, la Norvège, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni, affirme que cette décision est "illégale" et compromet les chances de paix.
La déclaration cite la haute représentante aux affaires étrangères et à la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, disant : "La décision de la Commission de planification supérieure israélienne d'approuver des plans de construction de colonies dans la zone E1, située à l'est de Jérusalem, est inacceptable et constitue une violation du droit international".
Kallas a ajouté dans la déclaration : "Les mesures unilatérales prises par le gouvernement d'occupation sapent le désir collectif des pays européens pour la sécurité et la prospérité au Moyen-Orient", appelant dans ce cadre le gouvernement d'occupation à "cesser la construction de colonies, conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité, et à lever les restrictions imposées aux fonds de l'Autorité palestinienne".
Elle a souligné que la Commission européenne encourage le gouvernement d'occupation "à revenir sur sa décision de mettre en œuvre le plan de colonisation E1", affirmant qu"il reste encore une chance pour ce gouvernement d'arrêter la mise en œuvre de son plan de colonisation".
Cette déclaration internationale fait suite à l'annonce du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, le quatorze du mois en cours, d'approuver la poursuite d'un projet de colonie qui avait été gelé pendant longtemps, visant à relier la colonie "Ma'ale Adumim" à la ville occupée de Jérusalem, déclarant qu'il "enterrerait l'idée d'un État palestinien".