Geagea répond au discours de Naïm Qassem le qualifiant de "menace directe"

Le président du Parti des Forces Libanaises, Samir Geagea, a qualifié le discours de Naïm Qassem, secrétaire général du Hezbollah, de "menace directe" pour le gouvernement libanais et les institutions constitutionnelles, en réponse aux déclarations télévisées de Qassem vendredi, où il accusait le gouvernement de "livrer le Liban à Israël".
Dans un communiqué publié par Geagea samedi, il a déclaré : "Le discours de Qassem est inacceptable selon tous les critères, et il constitue une menace directe pour le gouvernement libanais en premier lieu, pour la majorité parlementaire qui a accordé sa confiance à ce gouvernement en second lieu, et pour toutes les institutions constitutionnelles au Liban, en tête desquelles la présidence de la République et la présidence du gouvernement".
Il a ajouté : "Si Qassem suppose qu'il n'y a plus de Libanais libres au Liban, il se trompe, il se trompe même beaucoup. Et s'il suppose qu'il impose ainsi son autorité qui n'existe pas réellement sur ces Libanais libres, il se trompe aussi, encore et encore".
Geagea a poursuivi en affirmant que les Libanais libres soutiennent leurs institutions constitutionnelles, en disant : "En ces moments sensibles de l'histoire du Liban, nous nous tenons tous ensemble en tant que Libanais libres, et nous formons la grande majorité au Liban, derrière nos institutions constitutionnelles, représentées notamment par le président de la République et le président du gouvernement qui s'efforcent de toutes leurs forces, avec patriotisme et détermination, de ramener le Liban à lui-même".
Il a conclu son communiqué en insistant sur le fait que "la phase que nous vivons est une phase fondatrice par excellence, et nous ne ménagerons aucun effort pour soutenir nos institutions constitutionnelles, et nous nous tiendrons tous derrière elles et à leurs côtés, et nous ne ménagerons aucun effort pour faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de ne permettre à personne d'échouer cette tentative à nouveau".
Cette réponse intervient à la suite des déclarations de Naïm Qassem vendredi, où il a averti que la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah pourrait conduire à une "guerre civile", l'accusant de "mettre en œuvre la décision israélienne et américaine". Qassem a déclaré : "Le gouvernement de Nawaf Salam a pris une décision très grave... et il expose le pays à une grande crise", affirmant que le Hezbollah "est prêt à faire face" et ne renoncera pas à ses armes avant l'arrêt des agressions israéliennes.