Des sources médiatiques israéliennes ont rapporté qu'hier, vendredi, des consultations ont commencé pour coordonner la date et le lieu de la reprise des négociations sur l'échange de prisonniers entre le mouvement Hamas et les factions palestiniennes d'une part, et Israël d'autre part, alors que des estimations suggèrent qu'un nouveau cycle de négociations pourrait débuter dans les prochains jours.
La chaîne 12 israélienne a déclaré, citant des sources qualifiées de "bien informées" sans révéler leur identité, que les médiateurs régionaux et internationaux avaient intensifié leurs contacts avec les deux parties pour définir les arrangements nécessaires au lancement d'un nouveau cycle de discussions, alors qu'aucun lieu n'a encore été annoncé pour la tenue de ces négociations.
Selon la chaîne, la délégation israélienne qui a dirigé le précédent cycle de négociations dans la capitale qatarie Doha dirigera également le prochain cycle, avec des prévisions selon lesquelles il se tiendra dans un nouvel endroit qui n'a pas encore été révélé.
Cette initiative politique intervient sous une pression croissante de la part des familles des prisonniers israéliens détenus par le Hamas, qui demandent au gouvernement de Benjamin Netanyahu d'agir rapidement pour conclure un accord garantissant la libération de leurs enfants.
En réponse, Netanyahu a donné jeudi des instructions pour commencer des négociations immédiates pour la libération des prisonniers, parallèlement à la mise en œuvre d'un plan militaire vaste pour contrôler ce qu'il reste de la bande de Gaza.
La position de Netanyahu montre une tendance à accepter un accord sous de nouvelles conditions, alors que les médiateurs attendent une réponse officielle de Tel Aviv à une proposition faite par les États-Unis et récemment acceptée par le Hamas, qui correspond en grande partie à ce qu'Israël avait montré qu'il était prêt à accepter auparavant.
Selon des estimations israéliennes, le Hamas détient environ 50 prisonniers, dont 20 sont en vie.
Quant aux détails de la proposition américaine, elle comprend :
_ Un cessez-le-feu temporaire de 60 jours.
_ La mise en œuvre de l'échange de prisonniers en deux étapes, commençant par la libération de 10 prisonniers israéliens vivants et de 18 corps en échange d'un certain nombre de prisonniers palestiniens.
_ Un redéploiement partiel des forces israéliennes près de la frontière pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire.
_ Le début des discussions sur les arrangements pour un cessez-le-feu permanent dès le premier jour de la mise en œuvre de l'accord.
Malgré ces initiatives politiques, Israël continue de se préparer à une opération militaire complète dans la bande de Gaza, commençant par la ville de Gaza, où il prévoit de l'encercler et de déplacer ses habitants, qui sont estimés à un million de personnes, en préparation d'opérations d'incursion terrestre dans les quartiers, avant de se diriger vers les camps de réfugiés au centre de la bande.
Ces développements surviennent alors que Gaza traverse une situation humanitaire catastrophique, la famine qui frappe la région étant classée comme la première famine officiellement reconnue en dehors du continent africain, ce qui intensifie la pression internationale sur les parties au conflit pour parvenir à un cessez-le-feu et mettre fin à la crise humanitaire croissante.