Le Hezbollah met en garde contre "l'effondrement du Liban" si le gouvernement l'affronte

August 15, 2025223 VuesTemps de lecture: 3 minutes
Le Hezbollah met en garde contre "l'effondrement du Liban" si le gouvernement l'affronte

Naim Qassem, le secrétaire général du Hezbollah, a averti que toute tentative du gouvernement libanais d'affronter le parti entraînerait "l'effondrement de la vie" dans le pays, menaçant d'intensifier les manifestations contre le désarmement du parti, qui pourraient atteindre l'ambassade américaine.


Cela a été déclaré lors d'un discours télévisé aujourd'hui, vendredi 15 août, où Qassem a déclaré : "Il n'y a pas de vie pour le Liban si vous vous placez de l'autre côté et essayez de nous affronter et de nous anéantir, le Liban ne peut être construit qu'avec tous ses éléments", considérant que le gouvernement est responsable de toute détérioration de la sécurité intérieure.


Qassem a confirmé que le Hezbollah ne renoncera pas à ses armes tant que les "agressions israéliennes" contre le Liban se poursuivront, en particulier dans le contexte de l'occupation des collines du sud, accusant le gouvernement de "livrer le pays à Israël" par sa décision de désarmer le parti. Il a mis en garde que cela pourrait conduire à "une guerre civile et à des troubles internes".


Il a décrit le rôle du gouvernement comme devant être "assurer la stabilité et reconstruire le Liban, et non livrer le pays à un prédateur israélien insatiable ou à un tyran américain dont l'avidité n'a pas de limites", ajoutant : "Mais ce gouvernement exécute l'ordre américain et israélien de mettre fin à la résistance, même si cela entraîne une guerre civile".


Qassem a indiqué que le Hezbollah avait reporté les manifestations contre le désarmement pour donner une chance au dialogue, mais a menacé que les manifestations pourraient s'intensifier "pour atteindre plus tard l'ambassade américaine", en référence au rejet des pressions internationales concernant les armes du parti.


Ces déclarations interviennent après la visite d'Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, au Liban et sa rencontre avec les présidents libanais, ainsi que deux semaines après que le gouvernement a adopté un plan "qui restreint les armes à l'État", chargeant l'armée de mettre en place un mécanisme pour remettre les armes du Hezbollah d'ici la fin de l'année (2025).


Pour sa part, le parti a rejeté la décision et l'a qualifiée de "non existante", tandis que ses partisans ont organisé des manifestations à moto dans plusieurs régions en signe de rejet, alors que les déclarations de responsables iraniens soutenant le maintien du Hezbollah dans l'armement ont suscité des critiques au Liban.

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