L'université de Harvard conteste le gel de son financement de la recherche et demande l'annulation de la décision.

L'Université de Harvard a déposé une demande urgente auprès du tribunal de district américain à Boston pour annuler la décision de l'administration du président Donald Trump de geler un financement de recherche de 2,5 milliards de dollars, considérant cette mesure comme illégale et violant ses droits.
La plainte, dont les détails ont été rapportés par l'agence Reuters, a révélé que l'université avait reçu des centaines de notifications de suspension de financement depuis la mi-avril dernier, après avoir refusé de se conformer aux exigences de la Maison Blanche.
La décision a gelé des subventions destinées à des recherches vitales dans divers domaines, tels que la lutte contre le cancer, l'étude des maladies infectieuses et le renforcement de la sécurité nationale.
Parmi les projets touchés figurent des recherches sur le VIH chez les enfants financées à hauteur de 88 millions de dollars, ainsi que des études sur les menaces biologiques émergentes pour un montant de 12 millions de dollars, et d'autres liées à l'énergie sombre d'une valeur de 8 millions de dollars.
L'université a souligné que la suspension de ces fonds entraînerait un arrêt des activités scientifiques vitales, considérant que la décision constitue une violation des libertés académiques et est arbitraire.
De son côté, Trump a défendu ses politiques en affirmant qu'il cherchait à réformer les universités d'élite qu'il a accusées de pencher vers des idées de gauche et de fournir un environnement hostile à la judéité.
En revanche, Harvard et d'autres institutions éducatives estiment que ces mesures menacent l'indépendance des universités et la liberté de la recherche scientifique.
Ce conflit s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre l'administration Trump et l'Université de Harvard, avec de multiples enquêtes gouvernementales sur des allégations de discrimination contre les Juifs et des désaccords sur les relations de l'université avec des entités étrangères.
Récemment, l'administration a retiré les pouvoirs de Harvard concernant les affaires des étudiants internationaux, avant que cette décision ne soit suspendue judiciairement.
La juge Alison Burroughs examinera la demande de l'université le 21 juillet prochain, lors d'une audience visant à statuer sur l'affaire sans recourir à un long procès. Jusqu'à présent, l'administration Trump n'a pas encore répondu officiellement à