Santé de Gaza : La décision des Nations Unies confirmant la famine "confirme la réalité de la politique de famine israélienne"

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a appelé la communauté internationale à adopter des "positions pratiques" pour faire face à la famine qui entraîne la mort de milliers de personnes, suite à une décision des Nations Unies confirmant sa propagation dans le nord de la bande, avec des avertissements sur son extension à d'autres régions.
Cela fait suite à un rapport publié par "l'Initiative mondiale pour la classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC)" vendredi, qui stipule : "La famine a été confirmée dans le gouvernorat de Gaza (nord), et elle devrait s'étendre aux gouvernorats de Deir al-Balah (centre) et de Khan Younis (sud) d'ici la fin septembre prochain".
Le ministère a exprimé son appréciation pour la décision des Nations Unies, bien qu'elle soit arrivée tard selon son avis, "indiquant qu'elle confirme la réalité de la politique de famine mise en œuvre par Israël en même temps que son engagement dans un génocide contre les Palestiniens depuis environ 23 mois".
En réponse au rapport, Israël s'est empressé de le contester. L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué : "Le rapport présente des lacunes fondamentales dans les faits et la méthodologie, et utilise des sources d'information biaisées et intéressées liées au Hamas".
Pour sa part, le ministère a considéré ce qu'il a qualifié de "génie de la famine israélienne comme un élément parmi les chapitres du génocide, qui inclut également la destruction systématique du secteur de la santé en plus d'une politique d'extermination des générations".
Le ministère a confirmé que "des centaines de décès dus à la politique de famine israélienne auraient pu être évités, avertissant que la vie de milliers de personnes est en jeu avec la poursuite et l'aggravation de la famine".
Le ministère a révélé, ce samedi, avoir enregistré "huit nouveaux décès, dont deux enfants, en raison de la famine et de la malnutrition dans la bande au cours des 24 dernières heures", portant le total des décès dus à la malnutrition depuis octobre 2023 à "281 Palestiniens, dont 114 enfants".
Bien que l'entrée de "trucks d'aide humanitaire très limités" ait été autorisée il y a trois semaines, la crise humanitaire continue de se détériorer en raison du blocus et du manque de fournitures. Le ministère a indiqué que la plupart de ces camions "sont volés par des gangs que le gouvernement de Gaza affirme bénéficier d'une protection israélienne".
Il convient de noter qu'Israël ferme tous les passages menant à Gaza depuis le 2 mars dernier, "interdisant toute aide humanitaire, ce qui a plongé la bande dans un état de famine malgré l'accumulation de camions de secours à ses frontières, et n'autorise l'entrée que de quantités très limitées qui ne répondent pas aux besoins minimaux des affamés".
"Santé de Gaza" a conclu ses déclarations en disant : "La communauté internationale est confrontée à un véritable test, car le temps est à l'action, pas seulement aux déclarations, bien que celles-ci soient importantes".