Le romancier égyptien Sonallah Ibrahim est décédé à l'âge de 88 ans

Ce matin, mercredi 13 août, le grand écrivain égyptien Sonallah Ibrahim est décédé à l'âge de 88 ans, après une carrière riche en créativité littéraire et critique, laissant un héritage culturel important qui restera présent dans le paysage littéraire arabe.
Le ministre de la culture égyptien, le Dr Ahmed Fouad Heneau, a exprimé ses condoléances dans un communiqué officiel, louant son rôle pionnier dans la littérature arabe, et a déclaré : "Nous avons perdu une figure littéraire exceptionnelle, qui a laissé un héritage humain et littéraire éternel", ajoutant que le défunt était "l'un des piliers de la narration arabe contemporaine, alliant profondeur intellectuelle et engagement envers les questions de la patrie et de l'humanité".
L'écrivain défunt avait souffert d'une maladie soudaine au début de mai dernier, suite à quoi il a été transféré à l'hôpital de l'Institut Nasser pour recevoir des soins après avoir subi une fracture du col du fémur droit, ce qui a nécessité une intervention chirurgicale urgente. Le président Abdel Fattah el-Sissi a suivi son état de santé, et le ministre de la culture l'a visité plusieurs fois pour prendre de ses nouvelles.
Sonallah Ibrahim, né en 1937, était connu pour son style unique mêlant politique et analyse sociale, abordant dans ses œuvres les problèmes de la société égyptienne et arabe avec profondeur et critique acerbe. Parmi ses œuvres romanesques les plus célèbres figure "Zat", qui a été adaptée en une série télévisée à succès intitulée "L'histoire d'une fille nommée Zat", ainsi que d'autres romans tels que "Beirut Beirut", "Sharaf" et "La Commission", qui sont considérés comme des jalons de la littérature arabe moderne.
Le défunt a reçu de nombreux prix littéraires prestigieux, dont le prix Ghaleb Halsa de l'Union des écrivains jordaniens, le prix du meilleur roman égyptien pour son roman "Sharaf", ainsi que le prix Ibn Rushd pour la pensée libre et le prix Cavafy, qui est décerné aux créateurs contribuant à renforcer le dialogue culturel entre l'Égypte et la Grèce.
Il convient de noter que Sonallah Ibrahim était l'une des voix littéraires les plus importantes qui ont influencé des générations successives d'écrivains, laissant une empreinte claire dans le paysage culturel arabe par ses écrits audacieux et profonds.