La Chine rejette les accusations de Trump et s'engage à répondre aux mesures américaines.

La Chine a qualifié aujourd'hui, lundi 2 juin, les accusations du président américain Donald Trump selon lesquelles elle aurait violé l'accord commercial bilatéral conclu à Genève de "sans fondement", affirmant sa détermination à prendre des mesures strictes pour protéger ses intérêts.
Cela fait suite aux déclarations de Trump vendredi, l'accusant de ne pas respecter l'accord prévoyant une réciprocité dans la réduction des droits de douane.
Le ministère chinois du Commerce a affirmé dans un communiqué officiel que son pays "a mis en œuvre l'accord signé le mois dernier et s'y est strictement conformé", accusant quant à elle les États-Unis de "mettre en place des mesures discriminatoires et restrictives" contre les intérêts chinois.
Le ministère a indiqué que ces mesures incluaient le renforcement des contrôles à l'exportation de puces liées à l'intelligence artificielle, la suspension des ventes de logiciels de conception de puces aux entreprises chinoises, ainsi que l'annulation des visas d'étudiants chinois dans des domaines sensibles.
Le ministère a averti que "l'administration américaine agit de manière unilatérale, ce qui accroît les tensions économiques et commerciales et aggrave l'instabilité entre les deux pays", sans révéler la nature des mesures que Pékin pourrait prendre en réponse.
Il convient de noter que les deux parties étaient parvenues à un accord en mai dernier prévoyant la suspension des droits de douane pendant 90 jours, en échange de l'engagement de la Chine à lever les restrictions sur les exportations de terres rares utilisées dans les industries des puces, de l'électronique et de la défense.
Dans un nouveau développement, Trump a annoncé vendredi une augmentation des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium chinois à 50%. Bien que la Chine soit le plus grand producteur d'acier au monde, sa part de marché aux États-Unis a considérablement diminué après l'imposition de droits de douane de 25% en 2018, tandis qu'elle reste le troisième fournisseur d'aluminium des États-Unis.