Barak : Israël ne reconnaît plus les frontières historiques et travaille à la création de zones tampons

August 29, 2025235 VuesTemps de lecture: 3 minutes
Barak : Israël ne reconnaît plus les frontières historiques et travaille à la création de zones tampons

L'envoyé spécial des États-Unis, Tom Barak, a révélé un changement radical dans la conception israélienne des frontières et des zones voisines après l'attaque du 7 octobre 2023. Ses déclarations ont été faites lors d'une interview de podcast publiée vendredi, où il a déclaré : "Pour Israël, ces lignes et frontières tracées par l'accord Sykes-Picot n'ont aucun sens". Il a ajouté : "Ils iront où ils le souhaitent, quand ils le souhaitent, et feront ce qu'ils veulent pour protéger les Israéliens".


Ce changement de vision n'est plus seulement un discours, mais se traduit sur le terrain par des actions militaires claires. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de nouveau affirmé son intention d'établir une zone démilitarisée dans le sud de la Syrie, incluant la province de Sweida, ce qui semble consacrer une politique de redéfinition des frontières où Israël agit selon ses propres critères de sécurité.


Au Liban, les forces israéliennes ont renforcé leur présence dans les cinq points stratégiques du sud et ont refusé de s'en retirer. Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a confirmé depuis avril dernier que ses troupes "ne se retireront pas des cinq collines". Des rapports ont indiqué que l'armée israélienne prévoit de rester dans ce que l'on appelle les "zones de sécurité" à Gaza, en Syrie et au Liban "dans n'importe quelle situation temporaire ou permanente", selon l'agence "Associated Press".


Une carte du sud libanais montre la répartition des points israéliens de manière à former une zone tampon et un demi-cercle décrit comme "protecteur du nord d'Israël".


En Syrie, les forces israéliennes ont pénétré dans plusieurs zones du sud depuis décembre dernier, la dernière incursion ayant eu lieu à l'ouest de "Ain Zivan" dans la province de Quneitra, selon "Al Arabiya".


À Gaza, les forces israéliennes contrôlent plus de 75 % de la bande, continuant à encercler et à occuper la ville de Gaza.


Il convient de noter que la position israélienne traditionnelle, qui considérait l'occupation durant les guerres depuis 1948 comme une "situation spéciale" et que ces terres seraient restituées dans le cadre d'accords de paix, comme cela a été le cas dans le Sinaï, n'est plus dominante. Les déclarations et actions actuelles, comme l'explique l'envoyé Barak, indiquent que l'attaque du 7 octobre "a radicalement changé la pensée d'Israël" et sa perception des frontières, ouvrant la voie à une nouvelle phase d'instabilité régionale.

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