Axios : La Maison Blanche exprime sa "stupéfaction" et sa "colère" suite à l'attaque israélienne à Doha

Des rapports ont révélé que l'attaque israélienne visant des dirigeants du mouvement "Hamas" dans la capitale qatarie Doha, mardi, a provoqué un état de "stupéfaction" et de "colère" au sein des couloirs de la Maison Blanche, en raison de son timing et de la manière dont elle a été coordonnée.
Selon ce que le site "Axios" a rapporté de sources bien informées, le mécontentement des responsables américains est survenu parce que la frappe israélienne "est intervenue alors que les États-Unis attendaient une réponse du mouvement à une nouvelle proposition faite par le président américain pour la paix à Gaza", où "la Maison Blanche s'attendait à recevoir la réponse à la nouvelle proposition de paix à Gaza d'ici la fin de la semaine".
Le site a rapporté que la colère des principaux conseillers du président Donald Trump s'est intensifiée en raison du retard dans la notification officielle de la part israélienne, notant que "les responsables américains sont particulièrement mécontents que leur notification soit arrivée trop tard, leur laissant peu de temps pour donner leur avis sur les plans israéliens".
Le site a également rapporté qu'une source a indiqué que Ron Dermer, le principal conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, était au courant de l'attaque mais n'a rien mentionné lors de sa rencontre avec les émissaires de la Maison Blanche, Steve Witkoff et Jared Kushner, à Miami lundi.
Pour sa part, le président Trump a commenté l'incident, affirmant que c'est l'armée américaine qui l'a informé de l'attaque. Trump a déclaré : "La décision a été prise par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et le bombardement unilatéral à l'intérieur du Qatar ne sert pas les objectifs d'Israël ou des États-Unis".
Il a ajouté qu'il avait immédiatement chargé l'envoyé spécial Steve Witkoff d'informer les Qataris de l'attaque imminente, "ce qu'il a fait, mais malheureusement, trop tard". Il a également considéré que l'attaque "pourrait être une opportunité pour la paix", en assurant à l'émir du Qatar et à son Premier ministre que "ce genre de chose ne se reproduira pas".
Trump a écrit sur les réseaux sociaux : "Le bombardement unilatéral du Qatar, un pays souverain et un allié proche des États-Unis qui travaille dur et courageusement pour négocier la paix, ne sert pas les objectifs d'Israël ou des États-Unis". Il a ajouté : "Cependant, l'élimination de Hamas, qui a profité des souffrances des habitants de Gaza, est un objectif noble".
Cette position présidentielle est cohérente avec une déclaration officielle précédente de la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, qui a confirmé que "Trump n'a pas soutenu la décision d'Israël de mener des frappes contre Hamas sur le territoire qatari". Levitt a déclaré que "le président considère le Qatar comme un allié fort et un pays ami des États-Unis, et il se sent très mal à l'aise par le lieu où cette attaque a eu lieu", précisant que bien que l'élimination de Hamas soit "un objectif précieux", mener une frappe à Doha "ne sert les objectifs ni d'Israël ni des États-Unis".
Cette réponse américaine intervient alors que l'armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes aériennes ciblant des dirigeants de haut niveau de Hamas à Doha, ce que les autorités qataries ont condamné, le qualifiant d'attaque contre des bâtiments résidentiels abritant des responsables du mouvement.