Washington accélère le processus de levée des sanctions contre la Syrie au milieu de consultations étendues.

La chaîne américaine "CNN" a cité un responsable de l'administration du président américain Donald Trump selon lequel le département du Trésor américain se prépare à émettre des "licences générales" couvrant des secteurs vitaux de l'économie syrienne, dans le cadre de la mise en œuvre de la levée des sanctions annoncée par Trump lors de sa récente visite au Moyen-Orient.
Le responsable a précisé que les licences couvriront "des domaines larges et essentiels pour la reconstruction" en Syrie, indiquant que les procédures techniques liées à l'examen du régime des sanctions pourraient prendre plusieurs semaines, mais avancent sans contraintes légales entravant les pouvoirs de l'administration américaine à accorder des exemptions, selon le réseau.
Dans ses déclarations sur la prochaine étape, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a déclaré que Washington commencerait à émettre des exemptions de sanctions, expliquant : "Si des progrès suffisants sont réalisés, nous pourrions aller plus loin et chercher à annuler la loi elle-même." Cependant, il a ajouté en mettant en garde que le processus en est encore à ses débuts, soulignant la difficulté d'attirer des investissements en Syrie en raison de la possibilité de réimposer des sanctions dans les mois à venir.
Pompeo a également affirmé que le gouvernement syrien, dirigé par le président syrien Ahmad Charaa, a montré son engagement envers les principes du gouvernement inclusif, a travaillé à renforcer la paix avec les pays voisins, en plus de coopérer dans la lutte contre le terrorisme et de prendre des mesures concrètes pour se débarrasser des armes chimiques avec le soutien américain.
Dans le même contexte, une source bien informée des discussions sur la levée des sanctions a révélé à la chaîne "CNN" que "cette décision n'était pas spontanée du président. Le sujet a été discuté pendant des mois, mais Trump est allé beaucoup plus loin que ce qui était discuté au niveau exécutif."
Concernant sa décision, Trump a expliqué en disant : "Je pensais que lever les sanctions était la bonne étape", indiquant que sa décision est intervenue après des entretiens avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan, qu'il a annoncée à Riyad en présence directe de ben Salmane et virtuellement d'Erdogan.
En revanche, un responsable israélien a révélé à la chaîne "CNN" que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à Trump, lors de leur rencontre à Washington en avril dernier, de ne pas lever les sanctions contre la Syrie, mettant en garde contre la répétition du scénario du 7 octobre 2023 lorsque le Hamas a attaqué Israël.
De son côté, Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor américain, a confirmé dans une déclaration jeudi 15 mai, le début de la mise en œuvre des mesures visant à assouplir les sanctions imposées à la Syrie, soulignant que le département du Trésor américain prend les mesures nécessaires pour assurer la stabilité du pays et le pousser vers la paix.