Les membres du Sénat américain proposent un projet de loi pour annuler la "Loi César" afin de soutenir la stabilité en Syrie

Les membres du Sénat américain, la démocrate Jean Shaheen (membre éminent du Comité des relations étrangères) et le républicain Rand Paul, ont présenté un nouveau projet de loi visant à annuler la "Loi César pour protéger les civils en Syrie" adoptée en 2019, considérant que les sanctions économiques imposées en vertu de celle-ci sont devenues un obstacle à la stabilité et à la reconstruction en Syrie.
Dans une déclaration commune publiée sur le site du Comité des relations étrangères, les deux membres ont déclaré : "Le projet de loi reflète une reconnaissance croissante que la Loi César, bien qu'ayant réussi à isoler le régime d'Assad, est désormais susceptible de constituer un obstacle à la stabilité, à la reconstruction et à la transition démocratique en Syrie". La déclaration a ajouté que l'annulation mettrait fin aux larges sanctions économiques tout en "conservant les outils américains permettant de tenir responsables les dirigeants syriens".
La sénatrice Shaheen a exprimé son soutien au projet, déclarant : "Le peuple syrien a aujourd'hui l'opportunité historique de façonner un nouveau chapitre pour son pays et la région dans son ensemble", soulignant la souffrance des Syriens sous "la dictature brutale d'Assad qui a régné d'une main de fer soutenue par l'Iran et la Russie". Elle a également affirmé son soutien aux efforts de l'envoyé spécial américain en Syrie, Tom Barak, pour renforcer la démocratie et la stabilité.
De son côté, le sénateur Paul a souligné son opposition de longue date aux sanctions globales, déclarant : "J'ai toujours été opposé aux sanctions globales qui blessent davantage les innocents qu'elles n'affectent les régimes". Il a estimé que la loi "a abouti à punir les Syriens ordinaires, à accroître la pauvreté, à entraver les efforts de relèvement et à empêcher le progrès vers la paix", affirmant que son annulation représente "un pas vers une approche plus équilibrée et fondée sur des principes".
Ce projet intervient quelques mois après l'annonce du président Donald Trump le 13 mai dernier de lever les sanctions imposées sur la Syrie, une mesure considérée comme le début d'un changement de politique américaine à l'égard de la crise syrienne.