Trump et Poutine se rencontrent en Alaska : La paix en Ukraine est-elle proche ?
August 9, 202585 VuesTemps de lecture: 4 minutes

Taille de police
16
Dans un geste marquant qui pourrait redéfinir les contours du conflit en Ukraine, le président américain Donald Trump a annoncé que sa rencontre tant attendue avec son homologue russe Vladimir Poutine aura lieu vendredi prochain, le 15 août 2025, en Alaska, dans le cadre d'efforts diplomatiques intensifs pour mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de trois ans entre la Russie et l'Ukraine.
Trump a déclaré lors d'un sommet trilatéral avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev : "Je vais rencontrer le président Poutine très bientôt. La rencontre aurait pu avoir lieu plus tôt, mais des arrangements de sécurité ont retardé cela".
Il a ajouté plus tard via la plateforme "Truth Social" que la réunion pourrait ouvrir la voie à un accord imminent pour un cessez-le-feu, affirmant qu'il existe "une véritable opportunité d'atteindre la paix".
* Alaska .. Point de rencontre des deux voisins
Pour sa part, Moscou a confirmé par l'intermédiaire de l'assistant du président russe Yuri Ushakov que la tenue de la rencontre en Alaska est "une étape logique", compte tenu de sa proximité géographique avec la Russie, en précisant que les deux parties intensifieront dans les jours à venir le travail sur les détails de la rencontre, qu'il a qualifiée de "parcours difficile".
* Proposition russe globale pour mettre fin à la guerre
Le Wall Street Journal a révélé que le Kremlin a présenté à l'administration Trump cette semaine une proposition globale pour un cessez-le-feu, qui inclut une demande à l'Ukraine de faire d'importantes concessions territoriales en échange de l'arrêt des combats.
Les sources ont confirmé que le président russe a informé l'envoyé de Trump, Steve Witkoff, de sa disposition à un cessez-le-feu complet si l'Ukraine se retire de l'ensemble de la région de Donetsk, sans offrir d'engagements réciproques de la part de la Russie, si ce n'est l'arrêt des combats.
La proposition russe inclut la concession par Kiev de la région du Donbass, et la reconnaissance du contrôle total de la Russie sur la péninsule de Crimée, en échange de l'abandon par Moscou de ses revendications sur certaines zones du sud de l'Ukraine telles que Kherson et Zaporijjia.
* Réunions et préparatifs occidentaux
Dans le même contexte, Axios a rapporté que des responsables américains, européens et ukrainiens tiendront une réunion de coordination en Grande-Bretagne la semaine prochaine, dans le but de formuler une position unifiée avant la rencontre Trump - Poutine.
L'administration Trump cherche à convaincre les dirigeants européens d'accepter un accord de paix incluant un "échange de territoires", alors que la Russie contrôle actuellement environ 20 % des terres ukrainiennes.
Et malgré l'échec de plusieurs tours de négociations précédentes, Trump estime que les conditions sont désormais plus mûres pour parvenir à un règlement.
* Zelensky : La Russie ignore le délai
Du côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky a déclaré que Moscou continue de bombarder les villes ukrainiennes, ignorant le délai fixé pour un cessez-le-feu.
Il a confirmé que l'Ukraine bénéficie d'un large soutien international, mais que les conditions russes pour la paix sont "inacceptables", insistant sur son refus de toute concession territoriale, et demandant des garanties de sécurité et la poursuite du soutien occidental.
* Trump : Pas d'accord sans l'approbation de Zelensky
Et malgré le rapprochement avec Moscou, Trump a souligné dans ses déclarations depuis la Maison Blanche la nécessité d'impliquer Kiev dans tout accord potentiel, en disant : "Le président Zelensky doit obtenir tout ce dont il a besoin, car au final, c'est lui qui devra signer".
Il a suggéré la possibilité d'une participation de Zelensky au sommet en Alaska d'une manière ou d'une autre, bien que la forme de cette participation ne soit pas encore claire.
* Positions divergentes à Washington
Le sénateur républicain Lindsey Graham a commenté les récents mouvements en disant : "Je suis convaincu que le président Trump n'acceptera pas d'accord défavorable".
Tandis que des responsables de la Maison Blanche ont averti que se précipiter vers un accord pourrait avoir des conséquences à long terme si cela n'inclut pas de solides garanties de Moscou.
* Le passé jette son ombre
Il convient de rappeler que Trump a reconnu dans une précédente interview avec la BBC que Poutine "l'a déçu" après chacune des quatre visites de Witkoff à Moscou, où les discussions commencent de manière positive puis s'effondrent finalement.
Le dernier contact direct entre Trump et Poutine a eu lieu par téléphone en février dernier, tandis que le dernier sommet entre un président américain et son homologue russe remonte à 2021, lorsque Joe Biden a rencontré Poutine à Genève.
* La rencontre en Alaska écrira-t-elle le chapitre final ?
Entre les propositions russes, les réserves ukrainiennes et la tactique diplomatique américaine, la question la plus pressante demeure :
La rencontre en Alaska sera-t-elle la première étape vers la fin de la guerre la plus longue qu'ait connue l'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, ou s'agit-il simplement d'un nouveau chapitre dans des négociations sans fin ?