Dans un développement international majeur, le président américain Donald Trump est arrivé vendredi matin 15 août à la base militaire Elmendorf-Richardson dans la ville d'Anchorage, la plus grande ville de l'État de l'Alaska, en préparation d'un sommet décisif avec son homologue russe Vladimir Poutine, dans une nouvelle tentative de mettre fin à la guerre qui dure en Ukraine depuis plus de trois ans.
Plus tard dans la journée, l'avion du président russe a atterri à la même base, marquant sa première visite sur des terres occidentales depuis le début de l'opération militaire russe en Ukraine en février 2022, ce qui confère au sommet une dimension diplomatique exceptionnelle.
Bien que les premières prévisions indiquaient que les discussions se dérouleraient en tête-à-tête entre les deux dirigeants, la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, a déclaré aux journalistes à bord de l'avion présidentiel américain que les sessions se tiendraient en présence d'assistants du président Trump, parmi lesquels le secrétaire d'État Marco Rubio et l'envoyé spécial Steve Witkoff, reflétant la complexité entourant le dossier ukrainien.
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré à la télévision officielle russe que le sommet pourrait durer "au moins six à sept heures", incluant une réunion bilatérale entre les deux présidents, suivie d'une rencontre élargie entre les délégations, puis d'une conférence de presse conjointe.
Peskov a également indiqué que la possibilité d'une rencontre trilatérale incluant Trump, Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est pas exclue, si les discussions en Alaska progressent de manière significative vers un règlement.
Dans des déclarations faites par Trump lors de son voyage en Alaska, il a décrit Poutine comme "un homme très intelligent", soulignant le respect mutuel entre eux.
Il a également exprimé sa volonté de discuter de la possibilité de reprendre la coopération économique entre les États-Unis et la Russie, à condition qu'il y ait une percée dans le dossier ukrainien.
Le président américain a suggéré que son pays pourrait offrir des garanties de sécurité à l'Ukraine en coordination avec l'Europe, tout en excluant en même temps l'adhésion de Kiev à l'OTAN à ce stade.
Il a également laissé entendre qu'il pourrait y avoir un type de "transaction territoriale" entre l'Ukraine et la Russie à l'avenir, mais a souligné que la décision finale à ce sujet appartient uniquement à la direction ukrainienne.
Le sommet devrait commencer à 11h30, heure de l'Alaska (19h30, heure de Greenwich), dans un contexte d'attente mondiale, quant aux résultats que ces discussions pourraient engendrer, susceptibles de changer le cours de la guerre et de redéfinir les contours de la sécurité européenne et des relations entre Moscou et Washington.
Ce sommet est la première rencontre directe entre un président américain et un président russe depuis plus de quatre ans, ce qui renforce son importance en tant que tournant décisif dans le cours de la crise ukrainienne et des relations internationales dans leur ensemble.