L'Iran a officiellement confirmé qu'un nouveau cycle de négociations nucléaires se tiendra demain mardi dans la ville de Genève en Suisse, avec les pays de la troïka européenne (France, Allemagne et Royaume-Uni), partenaires de l'accord nucléaire signé en 2015.
Selon ce qu'a rapporté l'agence iranienne "Tasnim", l'Iran sera représenté lors de ce cycle de négociations par Majid Takht-Ravanchi, vice-ministre des Affaires étrangères, les discussions se déroulant au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères, en continuation du cycle précédent qui a eu lieu à Istanbul en juillet dernier.
Ce nouveau cycle intervient à un moment sensible, alors que le délai de réactivation de la "mécanisme de déclenchement" approche de sa fin, un mécanisme stipulé dans l'accord nucléaire qui permet de réimposer automatiquement des sanctions internationales à l'Iran en cas de violation de l'accord, ce délai se terminant en octobre prochain.
Dans un développement notable, Takht-Ravanchi avait exprimé dans des déclarations précédentes la disposition de Téhéran à envisager de réduire certaines de ses activités nucléaires en échange d'un assouplissement des sanctions occidentales imposées à l'Iran, signalant une flexibilité potentielle dans les positions iraniennes.
La réunion attendue se déroule dans un contexte de stagnation continue dans la médiation entre Téhéran et Washington, après l'échec des tentatives de la troïka européenne de rapprocher les points de vue des deux parties lors de précédents cycles, ce qui confère aux négociations de demain une importance supplémentaire dans le dessin des contours futurs de l'accord nucléaire.
Ce cycle pourrait être décisif, non seulement pour revitaliser l'accord nucléaire, mais aussi pour déterminer le destin des relations entre l'Iran et l'Occident dans la phase à venir, avec l'approche d'échéances politiques et économiques délicates dans la région et dans le monde.