L'armée soudanaise annonce son intention de lever le siège de El Fasher et d'arrêter l'avancée des forces de soutien rapide

L'armée soudanaise a confirmé, samedi, son intention de lever le siège imposé par les forces de soutien rapide sur la ville de El Fasher, capitale de la région du Darfour, qui connaît des combats violents et une crise humanitaire croissante.
Des médias ont rapporté que les forces armées soudanaises "ont arrêté l'avancée des 'forces de soutien rapide' sur le front sud à El Fasher". Cependant, la ville reste sous une menace constante, car "les périphéries de la ville de El Fasher subissent des bombardements d'artillerie continus" de la part des forces adverses.
Le rapport a révélé des conséquences catastrophiques du siège et des combats sur les civils, précisant que "la plupart des hôpitaux de El Fasher sont hors service en raison des bombardements répétés". Il a également averti de la détérioration de la situation alimentaire, indiquant que "900 000 personnes souffrent de la faim en raison du siège de El Fasher".
Il convient de noter que les forces de soutien rapide imposent un siège strict sur El Fasher, qui est le seul bastion principal du Darfour encore sous le contrôle de l'armée régulière, depuis mai 2023. Les attaques se poursuivent depuis des semaines, au milieu d'avertissements internationaux sur les conséquences de l'assaut sur la ville, d'autant plus qu'elle constitue le centre des opérations humanitaires pour toute la région du Darfour.
Pour sa part, un membre du Conseil de souveraineté et vice-commandant de l'armée soudanaise, le général de corps d'armée Shams al-Din Kabbashi, a réaffirmé l'engagement de l'armée à libérer la ville. Il a déclaré dans un discours depuis le front à Kordofan que "il n'y a pas de négociation avec les forces de 'soutien rapide'". Les estimations suggèrent que la visite de Kabbashi pourrait accélérer l'intensité des combats dans les régions du Darfour et de Kordofan, dans le cadre de l'option militaire de l'armée.
Cette escalade intervient dans le cadre d'une guerre civile qui fait rage depuis la mi-avril 2023, ayant causé selon les Nations Unies et les autorités locales la mort de plus de 20 000 personnes, et le déplacement et l'exil d'environ 15 millions de personnes. Pendant ce temps, une étude menée par des universités américaines a estimé le nombre de morts à environ 130 000. Le conflit a conduit à la division du Soudan en zones d'influence, l'armée contrôlant le nord et l'est, tandis que les forces de soutien rapide contrôlent la majeure partie du Darfour et des parties du sud.