Le Conseil de sécurité reporte sa réunion d'urgence sur les frappes israéliennes au Qatar à la demande de Doha
La présidence sud-coréenne du Conseil de sécurité international a annoncé le report de la réunion d'urgence prévue pour discuter des frappes israéliennes dans la capitale qatarie Doha, du mercredi au jeudi après-midi.
La décision a été prise "à la demande du Qatar, afin que le Premier ministre qatari puisse participer", selon un communiqué émis par la présidence. Il n'était pas immédiatement clair si le Premier ministre qatari, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, assisterait en personne.
Mardi, Doha a été le théâtre d'une série d'explosions dans le quartier de Katara, visant un complexe privé dirigé par le mouvement Hamas dans la région de Qatifia. Les frappes israéliennes ont fait cinq morts palestiniens, dont Hamam Al-Hayya, fils d'un membre du conseil dirigeant du mouvement, Khalil Al-Hayya, et son directeur de bureau, Jihad Labed, ainsi que trois de ses accompagnateurs, en plus d'un agent de sécurité qatari.
Selon des sources, le complexe visé abrite des bureaux et des maisons appartenant à des dirigeants et responsables du Hamas ainsi qu'à leurs gardes de sécurité, où une villa de taille moyenne appartenant à Khalil Al-Hayya, en particulier son bureau, a été la cible de l'"attaque la plus intense".
En réponse aux frappes, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné ce qu'il a qualifié de violation israélienne "flagrante" de la souveraineté du Qatar. Guterres a déclaré : "Toutes les parties doivent travailler à établir un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza et non à sa destruction", soulignant que "le Qatar joue un rôle extrêmement positif dans la tentative d'atteindre un cessez-le-feu à Gaza et de libérer tous les détenus du mouvement Hamas".
Pour sa part, l'Union européenne a déclaré dans un communiqué publié mardi soir que le raid aérien "représente une violation du droit international et de l'intégrité territoriale du Qatar", avertissant d'une escalade potentielle de la violence dans la région. Un communiqué d'un porte-parole de la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Kaja Kallas, sur la plateforme "X" a déclaré : "Nous exprimons notre pleine solidarité avec les autorités et le peuple du Qatar, qui est un partenaire stratégique de l'Union européenne", ajoutant "Il faut éviter toute escalade de la guerre à Gaza, cela n'est dans l'intérêt de personne. Nous continuerons à soutenir tous les efforts visant à établir un cessez-le-feu à Gaza".
Des sources médiatiques ont rapporté que la frappe israélienne à Doha visait la délégation du Hamas en négociation lors de la discussion de la proposition du président américain Donald Trump sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération des prisonniers.
