Les regards se tournent vers New York où les travaux de l'Assemblée générale des Nations Unies commenceront demain, mardi 9 septembre 2025, dans un contexte de dynamique internationale sans précédent concernant la reconnaissance de l'État de Palestine.
La question de la reconnaissance officielle de l'État de Palestine sera le principal sujet lors de la session annuelle de l'Assemblée, qui se tient dans un contexte de changements notables dans les positions de plusieurs grandes puissances occidentales.
Il est prévu que l'annonce de la liste des pays reconnaissant la Palestine soit complétée lors d'une conférence conjointe franco-saoudienne qui se tiendra en marge des travaux de l'Assemblée le 22 septembre.
De plus, plusieurs dirigeants de pays annonceront officiellement leurs décisions depuis la tribune de l'Assemblée générale lors des sessions de "discussion générale" qui se dérouleront du 23 au 29 septembre en cours.
* Pays de l'Union européenne : Reconnaissances confirmées et mouvements attendus
À ce jour, trois pays de l'Union européenne ont officiellement annoncé leur reconnaissance de l'État de Palestine, à savoir :
France (qui mène ce mouvement depuis l'annonce du président Emmanuel Macron en juillet dernier)
Belgique
Malte
En revanche, d'autres pays européens ont révélé qu'ils étudient la reconnaissance, à savoir :
Finlande
Luxembourg
Portugal
Quant à Danemark, il a confirmé qu'il ne reconnaîtrait pas la Palestine pour le moment, cependant, son ministre des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen a précisé lors de sa récente visite à Jérusalem que "l'Israël n'a pas le droit de veto" sur les décisions futures de Copenhague, en référence claire à la possibilité d'un changement de position ultérieurement.
* Pays occidentaux hors d'Europe se dirigent vers la reconnaissance
Les prévisions indiquent que de grandes nations en dehors du continent européen se préparent à faire un pas vers la reconnaissance, notamment :
Australie _ Canada _ Royaume-Uni.
Tandis que Japon et Nouvelle-Zélande ont annoncé qu'ils étudient actuellement la reconnaissance, sans prendre de décision finale pour le moment.
* La France et l'Arabie Saoudite mènent la dynamique internationale vers une solution à deux États
Il convient de noter que l'annonce du président français Emmanuel Macron, à la fin de juillet dernier, de l'intention de Paris de reconnaître l'État de Palestine lors des réunions de l'Assemblée générale, a marqué un tournant dans le dossier.
Depuis lors, plus de 12 pays occidentaux ont annoncé leur intention de suivre l'exemple de la France en matière de reconnaissance officielle.
Riyad et Paris dirigent une conférence internationale pour relancer la solution à deux États, qui a débuté en juin dernier et bénéficie d'un large soutien de la communauté internationale.
Récemment, les Nations Unies ont adopté une résolution orale au nom de l'Arabie Saoudite et de la France, visant à reprendre la tenue d'une conférence internationale de haut niveau sur la résolution pacifique de la question palestinienne, sans avoir besoin de vote, ce qui reflète un état de consensus international croissant.
* Soutien européen à la solution à deux États
L'Union européenne a confirmé que la reconnaissance de l'État de Palestine pourrait renforcer les chances d'une solution à deux États et relancer le processus de paix qui est au point mort depuis des années.
De plus, plusieurs pays européens ont condamné ce qu'ils ont qualifié de "famine à Gaza", dans le cadre de leur soutien à une solution juste et globale à la question palestinienne.
Le mois de septembre 2025 devrait marquer un tournant décisif dans l'histoire de la question palestinienne, avec une vague croissante de reconnaissances internationales de l'État de Palestine.
Si ce processus se déroule comme prévu, l'Assemblée générale des Nations Unies pourrait se transformer en une plateforme pour un nouveau départ politique qui raviverait la solution à deux États avec un soutien international large et historique.