Le conflit du Nil revient, l'Égypte et le Soudan mettent en œuvre l'accord de 1959

L'Égypte et le Soudan ont annoncé la mise en œuvre des comités conjoints issus de l'accord de 1959 concernant l'utilisation des eaux du fleuve Nil, dans une démarche qui reflète la profondeur de la coopération entre les deux pays pour faire face aux défis communs, notamment la crise du barrage de la Renaissance éthiopienne.
Cela a été annoncé lors d'une conférence de presse conjointe tenue par le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly et son homologue soudanais Kamal Al-Tayeb Idris, qui visite Le Caire pour son premier voyage à l'étranger depuis sa prise de fonction en mai dernier.
Madbouly a déclaré que "l'Égypte et le Soudan sont comme un seul corps", louant les relations historiques entre les deux pays et le soutien que l'Égypte a apporté aux Soudanais fuyant les horreurs de la guerre. Il a ajouté que les deux pays "rejettent l'approche unilatérale éthiopienne dans la gestion du Nil bleu, qui est en contradiction avec les principes du droit international et l'esprit de coopération régionale".
Les deux parties ont souligné l'importance d'une coordination étroite entre elles sur le dossier des eaux du Nil, à travers l'organe technique permanent commun des eaux du Nil, responsable d'étudier et de formuler la position unifiée de l'Égypte et du Soudan sur les questions liées à l'eau, conformément à ce qui est stipulé dans l'accord de 1959.
Les deux pays ont également convenu de la nécessité de donner suffisamment d'opportunités à l'organe consultatif dans le cadre de l'initiative du bassin du Nil, afin de résoudre les différends et de renforcer la coopération entre les pays du bassin, garantissant ainsi la durabilité des ressources en eau et des intérêts communs, en particulier pour les pays en aval.