Tensions croissantes entre Damas et "QSD": mobilisation sécuritaire à Raqqa et mouvements militaires réciproques

La ville de Raqqa a connu, lundi soir, une large mobilisation sécuritaire des Forces démocratiques syriennes (QSD) et des forces de sécurité intérieure (Asayish), englobant tous les barrages et les principales entrées, en l'absence de toute clarification officielle sur les raisons de cette présence.
Ce développement survient un jour après l'envoi par l'armée syrienne de renforts militaires importants dans les campagnes orientales d'Alep et de Raqqa, où des sources informées ont indiqué que le ministère de la Défense avait déployé des éléments des divisions 60 et 76 dans les zones du barrage de Tichrine et de Deir Hafer dans la campagne d'Alep, ainsi que dans la région de Zomla au sud de Raqqa, après que ses sites aient été ciblés à plusieurs reprises par "QSD".
Selon les sources, ces mouvements sont survenus sur fond de ce que Damas considère comme un "coup" de la part de "QSD" contre l'accord du 10 mars dernier, et les résultats de la conférence que cette dernière a tenue vendredi à Hassaké, suggérant que l'option militaire est envisagée pour reprendre les zones à l'est de l'Euphrate.
En revanche, une délégation de "QSD" est arrivée à Damas pour entamer un nouveau cycle de négociations sur la mise en œuvre des clauses de l'accord, sans révéler les détails des dossiers abordés ou la durée de la visite.
Ce mouvement coïncide avec l'annonce du gouvernement syrien, samedi, de l'annulation d'une réunion prévue à Paris entre sa délégation et celle de "QSD", après la conférence de Hassaké organisée par cette dernière dans les zones sous son contrôle au nord-est du pays.