Accord syro-turc mettant fin à la souffrance des Syriens dans le monde

L'accord, annoncé par l'Autorité générale des points de passage terrestres et maritimes en Syrie, est le fruit d'efforts diplomatiques intensifs entre Damas et Ankara. Ce qui est le plus important dans cet accord, c'est qu'il permet aux Syriens détenteurs d'autres nationalités ou de résidences étrangères d'entrer en Syrie par les points de passage terrestres turcs sans avoir besoin d'une autorisation préalable.
Il est remarquable que l'accord autorise l'utilisation du passeport syrien même s'il est expiré, ce qui est une étape audacieuse visant à surmonter les obstacles bureaucratiques qui empêchaient le retour de milliers de Syriens dans leur pays. Les facilités comprennent cinq points de passage terrestres principaux : Kessab, Bab al-Hawa, al-Hamam, al-Salama et al-Raï.
Malgré la joie immense qui a envahi les expatriés, un nuage de tristesse a plané sur la communauté syrienne en Turquie. L'accord a exclu les détenteurs de la carte de protection temporaire (le Kimlik) et de la résidence turque, ce qui signifie que près de 2,5 millions de Syriens sont privés de ces facilités.
L'accord ne s'est pas limité aux individus, mais a également inclus la permission d'entrée des voitures privées par les points de passage après le paiement des frais requis. Cette caractéristique facilitera le déplacement des familles entre les deux pays sans avoir à chercher des moyens de transport.
Malgré les nouvelles facilités, le retour permanent reste un rêve difficile à atteindre pour beaucoup. La Syrie souffre encore de destructions massives, de pénurie de logements, d'augmentation du coût de la vie et d'effondrement des infrastructures. Ces facteurs poussent la plupart des expatriés à se contenter de visites temporaires.
Des statistiques du ministère de l'Intérieur turc montrent que 411 649 réfugiés syriens sont rentrés chez eux depuis la chute du régime d'Assad en décembre 2024. Ces chiffres indiquent une tendance positive, mais restent limités par rapport au nombre total de réfugiés.
Les relations syro-turques ouvrent de nouvelles perspectives de coopération, et les nouvelles facilités représentent un premier pas sur un long chemin vers un retour digne pour tous les expatriés syriens. Le succès dépendra de la capacité des deux parties à traiter les obstacles administratifs restants et à fournir un environnement sûr et attrayant pour le retour.