Accord de sécurité surprenant entre Dbeibah et la Force de dissuasion change le paysage de Tripoli
September 13, 202595 VuesTemps de lecture: 2 minutes

Taille de police:
16
Dans une démarche surprenante visant à désamorcer la tension sécuritaire et militaire croissante dans la capitale libyenne Tripoli, le gouvernement d'unité nationale dirigé par Abdul Hamid Dbeibah a conclu un accord de sécurité avec la "Force de dissuasion", après des semaines de tensions intenses et de confrontations potentielles entre les deux parties.
Selon des sources rapportées aujourd'hui samedi, l'accord prévoit plusieurs dispositions de sécurité importantes à Tripoli, dont la remise de l'aéroport international de Mitiga à la "Force de protection de l'aéroport", une étape visant à mettre fin à la lutte de pouvoir sur l'une des installations vitales les plus importantes de la capitale.
Le gouvernement s'est également engagé à retirer ses forces militaires de la capitale, ces forces devant se diriger vers les villes de Misrata, Zliten et Gharyan, dans une tentative de réduire les tensions à Tripoli et d'éviter l'éclatement de violents affrontements entre les forces en conflit.
L'accord comprend également une clause importante stipulant la remise des prisons qui étaient sous le contrôle de la "Force de dissuasion" au ministère de la Justice libyen, dans le cadre d'un plan global de restructuration des missions de sécurité et des institutions dans le pays.
Le ministère de la Justice et la police judiciaire seront responsables de la gestion de ces prisons au cours de la prochaine période, ce qui consacre le principe de l'État et des institutions officielles au détriment des formations armées.
Les sources ont confirmé que l'accord a été parrainé directement par le conseil présidentiel libyen et a également inclus des discussions sur des changements de sécurité à grande échelle à Tripoli, qui devraient entraîner une transformation de la carte sécuritaire et politique au sein de la capitale.
Ce développement survient après une intensification des tensions entre des milices loyales au gouvernement de Dbeibah d'une part, et le "Dispositif de dissuasion" qui lui est opposé d'autre part, ce qui a accru l'inquiétude quant à l'éclatement de confrontations militaires à Tripoli, surtout dans le contexte de l'anarchie sécuritaire qui prévaut dans la région occidentale du pays.
Les observateurs espèrent que cet accord constituera une première étape vers l'apaisement du conflit interne et la promotion du dialogue plutôt que de la confrontation, alors que la Libye continue de chercher un chemin stable pour sortir de sa crise politique et sécuritaire qui dure depuis plus d'une décennie.