Des chercheurs de Stanford développent une technologie révolutionnaire pour accélérer les injections lentes de médicaments biologiques

Des chercheurs ont révélé une nouvelle technologie capable de transformer les médicaments nécessitant des injections intraveineuses lentes s'étalant sur des heures en des injections rapides pouvant être effectuées en quelques secondes, facilitant ainsi aux patients le traitement à domicile.
Le problème auquel sont confrontés les médicaments biologiques tels que les anticorps, utilisés dans le traitement du cancer, des maladies auto-immunes et des troubles métaboliques, est la nécessité de les diluer dans de grandes quantités de liquides. En effet, ces protéines ne restent stables que dans des liquides à faibles concentrations, obligeant les patients à subir des perfusions intraveineuses longues dans les cliniques.
Pour résoudre ce dilemme, une équipe de recherche de l'Université de Stanford a développé une nouvelle méthode d'encapsulation des protéines, permettant de les stocker à des concentrations élevées, et donc de les administrer aux patients à l'aide de seringues ordinaires ou de dispositifs d'injection automatique. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la "Revue des Sciences Médicales Translationales".
Les chercheurs ont réussi cet exploit en encapsulant de petites particules protéiques dans un matériau innovant qu'ils ont appelé "Muni". Ils ont expliqué que cette couche d'encapsulation "empêche les particules de se dissoudre ou de s'agglutiner dans le liquide et les maintient sèches et stables".
Le chef de l'étude, Eric Abel de l'Université de Stanford, a décrit la nouvelle technique dans un communiqué en disant : "Nous avons atteint quelque chose qui ressemble à du chocolat enrobé de bonbons, où la protéine est à l'intérieur et notre polymère forme une couche de verre solide à l'extérieur."
Pour tester l'efficacité de la méthode, les chercheurs ont utilisé trois protéines différentes : l'albumine, l'immunoglobuline humaine et un anticorps monoclonal pour traiter le COVID-19. Grâce à cela, ils ont pu injecter une solution à plus de deux fois la concentration de protéine habituelle.
Abel a exprimé son optimisme quant à l'application de cette technique à grande échelle, en disant : "La nouvelle méthode pourrait fonctionner avec n'importe quel médicament biologique, ce qui nous permettrait de l'injecter facilement." Ajoutant : "Cela transforme ces traitements d'une épreuve de plusieurs heures en clinique avec des perfusions intraveineuses en quelque chose que vous pouvez faire en quelques secondes avec un injecteur automatique chez vous."