Le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, a été le théâtre d'une violente vague de bombardements israéliens incessants depuis samedi soir, où l'armée israélienne a utilisé des méthodes d'escalade consistant à faire exploser des maisons résidentielles à l'aide de robots piégés, au milieu d'un bombardement d'artillerie intensif touchant le cœur du camp surpeuplé.
Dans un nouveau développement tragique, des sources locales et médicales ont rapporté la mort de dizaines de jeunes Palestiniens alors qu'ils tentaient de recevoir une aide humanitaire dans la région de Zikim, au nord de la bande, ainsi que dans l'axe de Netzarim au centre de Gaza, où des scènes de tirs sur des rassemblements civils près des points de distribution de secours se sont répétées.
Un responsable médical dans les hôpitaux de Gaza a confirmé que le nombre de morts depuis les premières heures du jour avait dépassé 40 martyrs, en raison d'une série de frappes israéliennes touchant des zones dispersées de la bande.
Dans ce contexte, l'hôpital Al-Awda dans le camp de Nuseirat a annoncé avoir reçu au cours des 24 dernières heures 3 martyrs et 16 blessés, tombés sous les balles de l'armée israélienne près d'un point de distribution d'aide au sud de la vallée de Gaza.
Dans le sud de la bande, des avions de chasse israéliens ont mené des frappes successives sur des zones au nord-ouest de la ville de Khan Younis, coïncidant avec un bombardement d'artillerie intensif visant les quartiers est de la ville, aggravant ainsi la destruction et la souffrance dans ces zones.
Ces développements interviennent alors que la phase préparatoire de l'occupation de la ville de Gaza a commencé, un plan qui a été approuvé par l'armée israélienne et le gouvernement, et qui est considéré comme l'une des plus grandes opérations militaires préparées par Tel Aviv dans la bande.
Selon des sources israéliennes, l'opération de contrôle de la ville, habitée par environ un million de Palestiniens, pourrait prendre plus d'un an entier, au milieu d'avertissements internationaux et onusiens d'une catastrophe humanitaire sans précédent pouvant résulter de cette escalade.
Tandis que la crise humanitaire dans la bande de Gaza continue de s'aggraver jour après jour, en raison du blocus, du manque de nourriture, de l'effondrement du système de santé, et des scènes de mort qui dominent désormais le quotidien des habitants de la bande épuisée.