Les déclarations des chefs de la communauté druze à Soueida s'unissent contre le gouvernement syrien et demandent une commission d'enquête internationale

August 10, 202583 VuesTemps de lecture: 3 minutes
Les déclarations des chefs de la communauté druze à Soueida s'unissent contre le gouvernement syrien et demandent une commission d'enquête internationale

Les chefs de la communauté druze à Soueida ont publié des déclarations distinctes mais similaires dans leur contenu, demandant la formation d'une commission d'enquête internationale neutre pour révéler les récents événements de violence dans la province, avec une condamnation claire du gouvernement syrien et des accusations de "purification ethnique systématique".


Dans une déclaration vidéo samedi soir, le cheikh Youssef Jarbou a appelé à "cesser immédiatement les opérations militaires, à libérer les otages, et à ouvrir les corridors humanitaires sans condition", soulignant que Soueida a connu "des événements douloureux où les forces locales ont fait des efforts pour protéger les civils". Il a confirmé son soutien aux appels à "l'unité et à la lutte contre la discorde", remerciant la position du cheikh Mowafaq Tarif, leader de la communauté druze en Israël.


Pour sa part, le cheikh Hamoud Al-Hanawi a attaqué le gouvernement syrien dans une déclaration similaire, disant : "Il n'y a ni pacte ni accord entre Soueida et un pouvoir qui a vendu la patrie et trahi son peuple", le qualifiant de "épée suspendue au-dessus des innocents". Il a également demandé la levée du blocus et l'ouverture des corridors humanitaires, considérant que "la bataille est devenue une bataille pour l'existence".


Quant au cheikh Hikmat Al-Hajri, le plus dur contre Damas, il a décrit les événements dans un enregistrement vidéo daté du 9 août comme "un génocide systématique exécuté à sang froid", tenant le gouvernement responsable d'un "blocus étouffant qui a coupé l'électricité, l'eau et la nourriture". Il a également dénoncé "l'indifférence du monde face à ce qui se passe", louant la position des États-Unis et d'Israël, qui ont déclaré que leur intervention militaire contre les forces gouvernementales était "une protection pour les Druzes".


Soueida a connu une escalade de la violence à la mi-juillet dernier, laissant plus de 1013 morts selon "le Réseau syrien des droits de l'homme", au milieu d'affrontements impliquant des factions locales, des forces gouvernementales et tribales, avec une intervention israélienne contre l'armée syrienne.


Alors que des convois d'aide entraient dans la province, dont 20 camions du Centre King Salman pour l'aide et 29 convois de l'ONU, Al-Hajri a averti contre "l'utilisation de la famine comme méthode de guerre", appelant le Conseil de sécurité à "agir rapidement et à juger les coupables devant la Cour pénale internationale".


Al-Hajri est considéré comme celui ayant la position la plus dure contre Damas, tandis que Al-Hanawi et Jarbou sont passés d'une "position intermédiaire" à un discours plus radical, accusant le gouvernement de "trahison et de dissimulation des crimes des milices", en référence aux milices qui lui sont loyales.

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