Autonomie : Nos négociations avec Damas sont suspendues en raison d'un désaccord fondamental sur l'avenir des institutions du nord de la Syrie

Un membre de la délégation de négociation de l'autonomie, Sanharib Barsoum, a déclaré que les négociations avec le gouvernement syrien sont "actuellement suspendues" après que ce dernier a refusé de tenir un nouveau round prévu à Paris.
Cela a été déclaré lors des déclarations de Barsoum, président du Parti de l'Union syriaque, à la chaîne "Rudaw", où il a souligné que le point de désaccord principal réside dans la vision de chaque partie concernant le sort des institutions dans la région. Il a précisé que le point de vue de Damas, comme cela a été démontré lors des précédents rounds, est "la dissolution de toutes les institutions civiles, sécuritaires et militaires", ce que le gouvernement considère comme une interprétation des clauses de "fusion des institutions" dans l'accord du 10 mars.
En revanche, Barsoum a expliqué que la conception de sa délégation concernant la fusion diffère fondamentalement, affirmant qu'elle "consiste à relier les institutions à leurs homologues à Damas sans les dissoudre", soulignant que cette question est "fondamentale et reste un sujet de désaccord".
Il a noté que la vision de l'autonomie repose sur l'établissement d'un système décentralisé, où "des institutions élues par les habitants de la région représentent toutes ses composantes et reflètent la volonté de ses peuples", considérant que "la solution politique pacifique par le biais de négociations est la seule option proposée".
Concernant le calendrier, Barsoum a indiqué que l'accord du 10 mars avait fixé la fin de l'année comme délai final, mais que "le retard actuel pourrait nécessiter une prolongation pour parvenir à des solutions globales bénéfiques pour tous les Syriens".
Il convient de noter que ces déclarations interviennent après qu'un responsable syrien a annoncé l'annulation des réunions à Paris, tout en confirmant que les canaux de négociation "restent ouverts".