Le ministère du Trésor américain a annoncé hier, vendredi, la levée des sanctions contre le président syrien Ahmad Charaa et le ministre de l'Intérieur Anas al-Khatib, ainsi que la levée des sanctions contre la Banque centrale syrienne, la compagnie aérienne syrienne, la radio, la télévision, les ports de Lattaquié et Tartous.
Cela s'inscrit dans le cadre d'une décision immédiate de lever les sanctions contre la Syrie, en conformité avec l'annonce du président américain Donald Trump de lever toutes les sanctions imposées à la Syrie à la demande du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, dans le but d'offrir aux Syriens une nouvelle opportunité et de renforcer les investissements et les activités privées dans le pays.
Le Trésor américain a confirmé que cette décision permettra aux partenaires étrangers des États-Unis et à leurs alliés d'investir en Syrie, marquant ainsi une première étape dans un effort américain plus large pour lever les sanctions contre la Syrie.
De son côté, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré que la Syrie devait continuer à œuvrer pour la stabilité et la paix, exprimant son espoir que ces mesures placeront le pays sur la voie d'un avenir prospère et stable.
Dans le même contexte, le ministre des Affaires étrangères, Marco Rubio, a annoncé la délivrance d'une exemption de 180 jours des sanctions imposées en vertu de la "loi César", pour faciliter les investissements et fournir de l'électricité, de l'énergie, de l'eau, des soins de santé et des efforts humanitaires, soulignant que cette étape marque le début d'une nouvelle vision des relations entre la Syrie et les États-Unis.
La levée des sanctions intervient après l'approbation des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne de l'allègement des sanctions économiques contre la Syrie, au milieu des efforts du gouvernement syrien pour accélérer la reprise économique après 14 ans de conflit dévastateur.
Les estimations des Nations unies indiquent que la Syrie a besoin de 400 milliards de dollars pour la reconstruction, notamment en raison de la destruction de milliers de bâtiments et de l'effondrement de l'infrastructure vitale en raison des années de guerre.