Le ministère de l'Enseignement supérieur égyptien répond à la controverse concernant l'interdiction des étudiants syriens de passer les examens.

Un débat a été suscité ces derniers jours au sein des milieux syriens et égyptiens concernant les informations selon lesquelles certains étudiants syriens se verraient interdire l'accès à leurs examens dans des universités égyptiennes, tandis que des sources officielles en Égypte ont nié toute mesure arbitraire à l'encontre des étudiants syriens.
Selon le journal "Al-Sharq Al-Awsat", une source gouvernementale égyptienne a affirmé que "les autorités n'ont pris aucune décision interdisant aux étudiants syriens de passer leurs examens", précisant que le problème se limite aux "étudiants n'ayant pas finalisé leurs permis de séjour et les approbations de sécurité, en particulier ceux résidant en dehors de l'Égypte".
De leur côté, des membres de la communauté syrienne ont souligné les difficultés rencontrées par certains étudiants en raison du "retard dans les approbations de sécurité", les empêchant ainsi de passer les examens malgré le paiement des frais de scolarité, selon des plaintes relayées sur les réseaux sociaux.
Dans un contexte similaire, le ministre des Affaires étrangères syrien, Asaad Al-Shibani, a ordonné le suivi des dossiers des étudiants affectés, des sources étudiantes signalant "une réunion imminente pour discuter de leur situation", confirmant que le ministère des Affaires étrangères syrien travaille à "résoudre les problèmes liés à la situation des étudiants à l'étranger".
Le ministère égyptien de l'Enseignement supérieur a affirmé qu'il existe des "règles pour l'éducation des étudiants étrangers" comprenant l'obtention d'approbations de sécurité et d'un permis de séjour valide, soulignant que "l'admission se fait en début d'année scolaire et non à sa fin", et que les exclus des examens sont "ceux qui n'ont pas finalisé les procédures ou sont retournés en Syrie sans mettre à jour leur statut légal".
Selon des données officielles, l'Égypte accueille environ 125 000 étudiants étrangers de 118 pays, dont des milliers de Syriens inscrits sur la plateforme "Étudier en Égypte".
De son côté, Rasm Al-Attasi, ancien président de l'Association de la communauté syrienne en Égypte, a déclaré que "certains étudiants syriens se sont vus refuser l'accès aux examens pour ne pas avoir obtenu les approbations de sécurité", mais il a ajouté que le nombre "ne dépasse pas 10 étudiants" par rapport au grand nombre d'étudiants syriens.
Il a également souligné que certains de ces étudiants "résident en dehors de l'Égypte et n'ont pas pu revenir en raison du retard dans les permis d'entrée", bien qu'ils aient été précédemment exemptés de l'interdiction d'entrée des Syriens, comme l'a confirmé l'ambassadeur égyptien à Damas en début d'année en cours.