Le ministre des affaires étrangères iranien Abbas Zarif est arrivé au Caire ce matin mardi, dans une nouvelle démarche diplomatique visant à relancer la coopération entre Téhéran et l'Agence internationale de l'énergie atomique, que l'Iran a suspendue en juillet dernier.
Zarif doit tenir une réunion avec le directeur général de l'agence Rafael Grossi, pour conclure les négociations sur un nouveau protocole de coopération nucléaire.
Cela a été déclaré dans des propos à l'agence "IRNA" officielle iranienne, qui a confirmé que la visite au Caire pave la voie à la reprise des travaux avec l'agence après la suspension de la coopération en raison de l'escalade militaire israélienne en juin, qui a inclus des frappes sur des installations nucléaires et militaires en Iran, faisant plus de mille morts.
Grossi avait averti hier que le temps presse pour finaliser les discussions, soulignant la nécessité d'une bonne volonté et d'une prise de responsabilité pour reprendre complètement les inspections.
Il a déclaré lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence, qui comprend 35 pays : "Il reste encore du temps, mais pas beaucoup", exprimant son espoir d'atteindre un accord dans les prochains jours.
Pour sa part, le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères Ismail Baghaei a déclaré que les négociations étaient positives mais n'avaient pas encore abouti à un résultat final, confirmant la poursuite des communications avec l'agence malgré les défis.
Ces développements interviennent dans un contexte de tensions internationales croissantes, où la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont activé en août le mécanisme de déclenchement pour réimposer des sanctions des Nations Unies contre l'Iran en vertu de l'accord nucléaire de 2015, dont les États-Unis se sont retirés en 2018.
Il convient de noter que l'Agence internationale de l'énergie atomique avait exprimé son regret quant à la suspension de la coopération de Téhéran, notant que l'Iran avait accéléré la production d'uranium enrichi à un niveau de 60 %, un niveau proche des 90 % requis pour un usage militaire, et que son stock avait atteint 440,9 kilogrammes en juin, dépassant le plafond convenu de 3,67 %.
Le dossier nucléaire iranien est un point crucial dans les relations internationales, au milieu de craintes croissantes d'escalade des conflits dans la région.