Dans une étape reflétant un possible changement de cap dans la guerre russo-ukrainienne, des responsables russes informés ont révélé que Moscou finalise une note contenant les conditions du président Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre, en vue de la remettre à Washington et Kiev prochainement.
Selon des sources citées par l'agence Reuters, la liste des conditions est menée par la demande de Poutine de garanties écrites des dirigeants occidentaux pour ne pas étendre l'OTAN vers l'est, ce qui signifie exclure l'Ukraine, la Géorgie, la Moldavie et les anciennes républiques soviétiques de rejoindre officiellement l'alliance.
Le Kremlin considère cette condition comme essentielle pour protéger la sécurité nationale russe.
Poutine exige également que Kiev adopte une position neutre et ne rejoigne aucun alliance militaire contre la Russie.
De plus, Moscou demande la levée d'une grande partie des sanctions occidentales imposées contre elle, la résolution des actifs russes souverains gelés à l'ouest, ainsi que la fourniture d'une protection légale et culturelle aux russophones en Ukraine.
Une source proche du Kremlin a expliqué que Poutine ne conclura pas un accord qui ne répond pas à ces conditions, et s'il estime que la paix n'est pas possible selon ses termes, il continuera à intensifier les tensions pour transmettre le message que "la paix demain sera plus coûteuse qu'aujourd'hui".
Une autre source haut placée a confirmé que le président russe est prêt pour la paix, mais "pas à n'importe quel prix".
Les déclarations russes ont coïncidé avec une escalade américaine, le président américain critiquant vivement Poutine et qualifiant ses positions de dangereuses, tandis que le Kremlin a remis en question la connaissance de certains dirigeants occidentaux, y compris Trump, des détails du conflit.
Néanmoins, Moscou a affirmé qu'elle avance dans la préparation d'un document officiel pour des pourparlers de paix.
Ces conditions révèlent clairement que Moscou cherche non seulement à mettre fin aux combats, mais aussi à remodeler la carte de l'équilibre sécuritaire en Europe.