Dans une compétition serrée pour la présidence de la Pologne, les deux principaux candidats ont annoncé leur victoire au second tour des élections, qui ont enregistré une participation élevée de 72,8%.
Rafał Trzaskowski, favorable à l'Union européenne et maire de Varsovie, a pris la tête avec 50,3% selon les sondages, tandis que son rival nationaliste, Karol Nawrocki, a obtenu 49,7%, avec une mince différence de 0,6 point de pourcentage.
Le vote a été marqué par une tension politique entre le camp progressiste et pro-européen dirigé par Trzaskowski, et les partisans de Nawrocki, soutenu par le parti Droit et Justice populiste, qui a gouverné la Pologne entre 2015 et 2023.
Nawrocki est connu pour ses positions conservatrices, son opposition à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, son appel à imposer des restrictions aux réfugiés ukrainiens en Pologne, ainsi que son soutien à des lois strictes sur l'immigration et à une plus grande souveraineté du pays au sein de l'Union européenne.
En revanche, les partisans de Trzaskowski soutiennent l'accélération des réformes sociales et le renforcement de l'intégration européenne, en soulignant l'importance de maintenir la forte croissance économique que connaît le pays.
Ces élections interviennent à un moment sensible sur le plan régional, alors que l'Ukraine surveille de près leurs résultats, cherchant à renforcer le soutien de la communauté internationale dans ses négociations avec la Russie, accusée par la Pologne d'être responsable de l'incendie d'un centre commercial à Varsovie l'année dernière.
Il convient de noter que le président polonais dispose de pouvoirs étendus, notamment la direction des forces armées, la politique étrangère et le droit de veto législatif, ce qui rend le choix des électeurs crucial pour l'avenir du pays sur la scène nationale et internationale.
Les résultats finaux des élections sont attendus ce lundi matin, dans l'attente internationale et locale de savoir qui dirigera la Pologne dans la prochaine étape.