Les prix du pétrole atteignent leur plus haut niveau en 5 mois avant de connaître une légère baisse

Les prix du pétrole ont connu des fluctuations importantes lors des transactions du lundi 23 juin, atteignant leur plus haut niveau depuis janvier dernier, soutenus par l'escalade des craintes de perturbation de l'approvisionnement en raison de l'escalade militaire entre les États-Unis et Israël d'une part, et l'Iran d'autre part, avant de connaître une légère baisse par la suite.
Augmentation suivie d'une baisse
Les contrats à terme du Brent ont atteint un pic à 81,40 dollars le baril, tandis que le brut West Texas Intermediate a atteint 78,40 dollars, enregistrant ainsi son plus haut niveau depuis cinq mois. Cependant, les deux types de pétrole ont perdu une partie de leurs gains pour se situer respectivement à 78,42 dollars (+1,83 %) et 75,22 dollars (+1,87 %) à la fin de la séance.
L'escalade militaire menace l'approvisionnement en pétrole
Cette hausse fait suite aux déclarations du président américain Donald Trump dans lesquelles il a déclaré avoir "anéanti" les sites nucléaires iraniens lors de frappes menées par Washington en collaboration avec Israël, suscitant des craintes d'une réaction iranienne qui pourrait inclure la fermeture du détroit d'Ormuz, l'une des voies maritimes les plus importantes pour le transport mondial de pétrole, par où transite environ 20 % de l'approvisionnement mondial.
Des rapports médiatiques, dont la chaîne iranienne "Press TV", ont indiqué que le Parlement iranien avait approuvé une mesure autorisant la fermeture du détroit, bien que Téhéran n'ait pas encore mis en œuvre cette mesure malgré ses menaces antérieures.
Mises en garde contre de graves perturbations sur les marchés
John Doe, principal analyste chez "Sparta Commodities", a déclaré à Reuters : "Les risques de dommages à l'infrastructure pétrolière... pourraient s'aggraver", soulignant que certaines compagnies de transport pourraient éviter la région même si des alternatives existent via d'autres pipelines.
De son côté, la banque "Goldman Sachs" a prédit dans un rapport publié dimanche que le prix du Brent pourrait atteindre 110 dollars le baril si les flux de pétrole à travers le détroit d'Ormuz étaient réduits de moitié pendant un mois, et que la baisse se poursuivait de 10 % au cours des 11 mois suivants.
Des gains mensuels solides mais des doutes persistent quant à leur maintien
Depuis le début de l'escalade le 13 juin, le Brent a augmenté d'environ 13 %, tandis que le brut West Texas Intermediate a progressé de 10 %, mais des analystes doutent de la pérennité de ces gains sans une perturbation réelle de l'approvisionnement, notamment avec des prévisions d'efforts internationaux pour éviter une perturbation continue des flux de pétrole et de gaz.