Les prix du pétrole reprennent de la hauteur après cinq séances de baisse consécutives

Les prix du pétrole ont de nouveau augmenté lors des échanges de ce jeudi 7 août, mettant fin à une série de pertes qui a duré cinq séances consécutives, soutenus par des signes d'amélioration de la demande aux États-Unis, le plus grand consommateur de pétrole au monde, ainsi qu'une diminution des craintes concernant les perturbations de l'approvisionnement avec des prévisions de pourparlers entre les États-Unis et la Russie sur la guerre en Ukraine.
Les contrats à terme sur le Brent ont enregistré une hausse de 0,6 %, atteignant 67,28 dollars le baril, tandis que le pétrole brut West Texas Intermediate américain a augmenté de 0,7 %, atteignant 64,80 dollars le baril. Cette reprise est survenue après une baisse des deux types de pétrole d'environ 1 % lors de la séance de mercredi, atteignant leurs niveaux les plus bas en huit semaines, influencés par les déclarations du président américain Donald Trump concernant "les progrès dans les négociations avec Moscou".
Un responsable de la Maison Blanche a indiqué que Trump pourrait rencontrer le président russe Vladimir Poutine la semaine prochaine, malgré la persistance des menaces américaines d'imposer des sanctions secondaires pouvant inclure la Chine, dans le cadre de la pression sur la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il convient de noter que la Russie est classée comme le deuxième plus grand producteur de pétrole au monde après les États-Unis.
Les données de l'Administration américaine des informations sur l'énergie, qui ont montré une baisse des stocks de pétrole brut de 3 millions de barils la semaine dernière, ont contribué à soutenir les prix. Les stocks ont atteint 423,7 millions de barils, en baisse plus importante que les prévisions des analystes qui anticipaient une diminution de seulement 591 000 barils selon un sondage réalisé par "Reuters". Cette baisse est due à une augmentation des exportations américaines et à une hausse des taux d'utilisation des raffineries.
Hiroyuki Kikukawa, analyste principal chez "Nissan Securities", a noté que les investisseurs restent prudents en raison de l'instabilité des négociations américano-russes et des fluctuations des marchés de l'offre et de la demande, ainsi que de la poursuite de l'augmentation de la production par les grands producteurs.
Kikukawa a ajouté : "L'incertitude entourant le sommet américano-russe à venir, ainsi que les éventuels droits de douane supplémentaires sur l'Inde et la Chine, qui sont de grands acheteurs de pétrole brut russe, et l'impact plus large des tarifs américains sur l'économie mondiale, sont autant de facteurs qui incitent les investisseurs à faire preuve de prudence."
Il a prévu que le pétrole brut West Texas Intermediate resterait dans une fourchette de 60 à 70 dollars au cours du reste du mois, en particulier avec les augmentations prévues de la production de l'alliance OPEP+.
Trump a annoncé hier mercredi l'imposition de droits de douane supplémentaires de 25 % sur les importations en provenance d'Inde, justifiant cela par le fait que New Delhi continue d'acheter du pétrole russe, ces droits devant entrer en vigueur après 21 jours. Il a également menacé d'imposer des droits similaires à la Chine en raison de la poursuite de ses achats de pétrole brut russe.
Les marchés restent en attente des développements politiques et commerciaux, qui pourraient avoir un impact significatif sur les tendances des prix du pétrole dans un avenir proche.