Baisse des prix du pétrole en raison des craintes concernant la demande malgré la décision de réduction des taux d'intérêt américains

Les marchés pétroliers mondiaux ont connu une baisse des prix lors de la séance de trading du jeudi 18 septembre, affectés par des craintes de baisse de la demande, et ce malgré la décision de la Réserve fédérale américaine de réduire les taux d'intérêt pour la première fois cette année.
À la fermeture du marché, les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 0,3 % pour s'établir à 67,76 dollars le baril, tandis que les contrats sur le brut américain ont diminué de 0,4 % pour atteindre 63,81 dollars le baril.
Cette baisse s'inscrit dans un contexte de réaction prudente du marché, où les craintes concernant la force de la demande de pétrole ont éclipsé l'effet stimulant attendu de la décision de la Réserve fédérale américaine de réduire le taux d'intérêt de 25 points de base, ce qui stimule généralement la demande de brut grâce à la baisse des coûts d'emprunt.
Les données de l'Administration américaine de l'information sur l'énergie ont renforcé ces craintes, montrant une augmentation inattendue des stocks de produits de distillation de quatre millions de barils, contre des prévisions du marché d'un million de barils seulement, suscitant des inquiétudes quant à la force de la demande dans la plus grande économie consommatrice de pétrole au monde. Cela malgré le fait que les mêmes données ont révélé une forte baisse des stocks de pétrole brut la semaine dernière, avec une diminution des importations nettes à un niveau record et une augmentation des exportations à leur plus haut niveau en deux ans.
Commentant la décision de la Réserve fédérale et son impact, l'agence "Reuters" a cité Claudio Galimberti, économiste en chef et directeur mondial de l'analyse de marché chez "Rystad Energy", déclarant : "Parler de réductions supplémentaires indique que la Réserve fédérale voit que les risques pour l'économie liés au chômage sont beaucoup plus élevés que les risques d'inflation".
Galimberti a ajouté dans une note : "Pour le Brent en particulier, la réduction et les deux réductions attendues d'ici la fin de l'année seront des facteurs de hausse, ce qui fera face en partie à la stratégie de l'OPEP+ d'augmenter la production".