Les marchés pétroliers se dirigent vers le calme après le sommet de l'Alaska... et l'attente de la réunion à Washington

On s'attend à ce que les marchés pétroliers connaissent une stabilité relative à l'ouverture de leurs transactions dimanche, suite aux discussions entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska, qui ont abordé la crise ukrainienne et ses effets sur les prix du brut à l'échelle mondiale.
Trump a confirmé lors du sommet que l'objectif principal est d'atteindre un "accord de paix global" en Ukraine, et pas seulement un cessez-le-feu, en soulignant son accord avec Poutine sur la nécessité d'orienter les négociateurs vers un règlement pacifique direct. Trump a également annoncé le report de l'imposition de droits de douane sur des pays comme la Chine et l'Inde qui achètent du pétrole russe, après avoir précédemment menacé de sanctions secondaires contre eux s'ils ne prenaient pas de mesures pour mettre fin à la guerre.
Ajay Parmar, analyste chez "IHS", a commenté la décision en disant : "Cela signifie que le pétrole russe continuera de couler sans entrave, et on s'attend à ce que cela ait un impact négatif sur les prix du pétrole". Il a ajouté : "Il convient de noter que nous pensons que cet impact sera minime, et il est probable que les prix n'augmentent que légèrement à court terme en raison de cette nouvelle".
Les prix du pétrole avaient chuté à la clôture des transactions du vendredi 15 août, enregistrant des pertes hebdomadaires au milieu des craintes des répercussions des tensions géopolitiques sur les approvisionnements. Le Brent s'est stabilisé à 65,85 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate a atteint 62,80 dollars, en baisse d'environ un dollar par rapport aux niveaux d'avant le sommet de l'Alaska.
Les acteurs du marché surveillent l'évolution de la réunion prévue lundi entre Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui devrait être assistée par des dirigeants européens, selon une source proche rapportée par "Reuters".
De son côté, Giovanni Stonovo, analyste chez "UBS", a déclaré : "Les participants au marché suivront les déclarations des dirigeants européens, mais pour l'instant, les risques de rupture des approvisionnements russes resteront limités".
Phil Flynn, analyste principal chez "Price Futures", a expliqué que le marché attend des signes d'un accord clair, en soulignant que "la menace d'imposer des sanctions immédiates à la Russie, ou des sanctions secondaires à d'autres pays, a été suspendue pour le moment, ce qui aura un impact négatif".
Dans ce contexte, les experts s'attendent à ce que les prix du pétrole restent coincés dans une fourchette étroite jusqu'à ce que des indications plus claires sur les tendances du conflit en Ukraine et la position des parties internationales émergent.