Dans un développement médical prometteur, une étude récente a montré que l'ajout du médicament "Tecentriq", produit par Roche, au traitement chimiothérapeutique après la chirurgie pourrait réduire le risque de récidive du cancer du côlon et de décès de 50%, par rapport à la chimiothérapie seule.
Cette découverte est le résultat d'un essai clinique présenté récemment lors de la réunion de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO).
L'étude a ciblé un groupe de patients atteints de cancer du côlon présentant des tumeurs causées par un défaut génétique connu sous le nom de mismatch repair deficiency (dMMR), un type de tumeur qui ne répond pas bien au traitement chimiothérapeutique traditionnel.
Il est estimé que près de 15% des patients atteints de cancer du côlon ont ce type de défaut.
712 patients atteints de cancer du côlon au stade III ont participé à l'étude, où tous ont subi des opérations pour enlever les tumeurs, et les patients présentaient une propagation des cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques.
Les participants ont été répartis en deux groupes : le premier a reçu une chimiothérapie pendant six mois suivie de "Tecentriq" pendant six mois, tandis que le deuxième groupe a reçu uniquement une chimiothérapie pendant 12 mois.
Les résultats ont montré que la combinaison de l'immunothérapie et de la chimiothérapie a conduit à une réduction de moitié du risque de récidive de la maladie et de décès.
Il est remarquable que ce bénéfice a été observé même chez les patients plus âgés ou ayant des problèmes de santé les rendant plus susceptibles à des complications.
Le Dr Frank Sinicrope de la Mayo Clinic dans le Minnesota, responsable de l'étude, a expliqué que les résultats représentent une avancée majeure dans le traitement adjuvant du stade III du cancer du côlon lié à un défaut génétique, soulignant que ces données changeront la façon de traiter ce type de cancer dans un avenir proche.