La Suède et les Pays-Bas ont appelé, à la veille de la réunion des ministres des affaires étrangères et de la défense de l'Union européenne qui se tient au Danemark, à suspendre l'accord commercial entre l'Union européenne et Israël, en protestation contre l'escalade des violations dans la bande de Gaza et la poursuite des restrictions sur l'entrée de l'aide humanitaire.
Les deux pays ont adressé un message commun à l'Union européenne, demandant l'imposition de sanctions contre des ministres israéliens extrémistes, considérant que les politiques de ceux-ci contribuent à approfondir la catastrophe humanitaire et à aggraver le conflit.
Dans le même temps, la Suède et les Pays-Bas ont appelé à un renforcement des sanctions contre les dirigeants du Hamas, et ont demandé au mouvement de se retirer du pouvoir dans la bande de Gaza et de désarmer, dans le cadre d'une vision plus large pour mettre fin au conflit croissant dans la région.
* Conseil de sécurité : "La famine à Gaza est une crise créée par l'homme"
Ces appels coïncident avec une position ferme du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a publié hier soir, mercredi, une déclaration conjointe signée par tous ses 14 membres, à l'exception des États-Unis, reconnaissant que la famine dans la bande de Gaza est une "crise créée par l'homme", avertissant que l'utilisation de la famine comme arme de guerre est interdite par le droit international humanitaire.
Le Conseil a appelé à un cessez-le-feu immédiat, durable et inconditionnel à Gaza, ainsi qu'à la libération de tous les prisonniers détenus par le Hamas et d'autres factions, et à une augmentation significative de l'aide humanitaire, avec la levée immédiate et inconditionnelle par Israël de toutes les restrictions imposées à l'acheminement de l'aide.
* Les Nations Unies déclarent officiellement la famine
Les Nations Unies ont annoncé, la semaine dernière, que Gaza était entrée dans un état de famine officielle, confirmant qu'environ 500 000 personnes font face à une famine catastrophique, selon le rapport "Classification de la sécurité alimentaire" soutenu par l'organisation internationale.
Malgré ces avertissements internationaux croissants, Israël a demandé le retrait du rapport des Nations Unies, niant l'existence d'une famine dans la région qu'il bloque depuis près de deux ans, alors qu'il poursuit ses opérations militaires visant à occuper la ville de Gaza après avoir contrôlé environ 75 % de la superficie de la bande.