En pleine vague de controverse et d'interrogations, Mohamed Ramadan est revenu sous les feux des projecteurs, non pas par une déclaration ou une défense de lui-même, mais par la publication d'un extrait promotionnel de sa nouvelle chanson, choisi pour être diffusé à un moment sensible coïncidant avec sa prochaine comparution devant la justice.
L'artiste égyptien est apparu dans la vidéo en train de quitter un avion privé, tandis que résonnait en arrière-plan les notes de sa chanson tant attendue "Sahrane Ala Nil", comme s'il répondait aux critiques à sa manière habituelle : le spectacle et l'art.
Alors que Ramadan n'a pas commenté directement sa comparution en justice, la publication de la vidéo semblait être un message indirect sur sa position.
La vidéo était accompagnée d'un commentaire ironique disant : "Qu'il est agréable d'écouter ma nouvelle chanson Sahrane Ala Nil en Égypte avec une tasse de thé à la menthe... La chanson sera disponible demain mercredi à 16h, inchallah... Mais qui m'invitera pour le thé ?" Ce qui a suscité une large réaction parmi ses followers, entre soutien et moquerie, maintenant la controverse autour de lui.
En parallèle, la crise juridique se poursuit, avec le tribunal de Dokki fixant au 3 juin prochain la première audience du procès de Ramadan, pour "outrage au drapeau égyptien et diffamation du peuple égyptien".
Cela fait suite à une plainte déposée contre lui par un avocat l'accusant d'avoir porté le drapeau égyptien sur son dos dans une de ses vidéos, en plus de promouvoir ce qu'il a décrit comme des "idées destructrices" et des symboles maçonniques, réclamant un dédommagement d'un milliard de dollars au profit du fonds "Vive l'Égypte".
L'affaire repose sur des dispositions légales interdisant la diffamation du drapeau égyptien et de l'hymne national, avec l'article 11 de la loi n° 41 de 2014 prévoyant des peines de prison ou d'amende en cas de diffamation, avec une aggravation en cas de récidive.
Cependant, l'affaire ne s'arrête pas là, s'intensifiant après la participation de Mohamed Ramadan au festival "Coachella" en Californie, vêtu d'un costume qualifié de "costume de danse" par certains, suscitant des critiques pour ce que certains considèrent comme une insulte à l'image de l'Égypte lors de cet événement mondial.
Malgré le fait qu'il ait hissé le drapeau égyptien lors du concert, les réactions n'ont pas été positives, certains considérant que sa présence n'était pas appropriée pour le festival mondial.
L'Union des syndicats artistiques a décidé de lancer une enquête sur lui, estimant que son apparence ne reflétait pas dignement l'image de l'Égypte, mais Ramadan a défendu son choix de tenue, affirmant qu'il s'agissait d'un "costume pharaonique" symbolisant la civilisation égyptienne ancienne.
Alors que le tribunal de Dokki s'apprête à commencer le procès de Ramadan en juin prochain, l'artiste égyptien continue de se préparer pour le lancement de sa nouvelle chanson, restant en tête des titres et alimentant la controverse tant parmi son public que parmi les critiques.