La police de Londres a arrêté plus de 425 personnes lors d'une grande manifestation en soutien au groupe "Palestine Action", interdit et classé comme "terroriste" depuis juillet dernier.
La manifestation, qui a eu lieu hier samedi 6 septembre devant le bâtiment du parlement britannique, a vu des centaines de manifestants se rassembler avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Je m'oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action", défiant les avertissements de la police qui avait prévenu vendredi qu'elle arrêterait quiconque affichant son soutien à cette organisation.
La police a déclaré que la majorité des arrestations étaient dues au soutien au groupe interdit, tandis que 25 personnes ont été arrêtées pour des accusations de violence contre des agents de police et des violations de l'ordre public.
La retraitée Polly Smith (74 ans) a nié l'accusation en déclarant : "Nous ne sommes pas des terroristes, Palestine Action a le droit d'exister et l'interdiction doit être levée".
Nigel (62 ans), directeur d'une entreprise de recyclage, a également affirmé que l'interdiction du groupe était une "grave erreur", appelant le gouvernement à se concentrer sur l'arrêt du "génocide à Gaza" plutôt que de réprimer les manifestations.
La manifestation a été marquée par des échauffourées entre la police et les manifestants, où des agents de police ont été victimes d'agressions "inacceptables" selon la commissaire adjointe de la police Claire Smart, qui a précisé que les agents avaient été frappés, poussés et crachés dessus, tout en affirmant que la police tenait à garantir le droit à la manifestation pacifique.
Cette interdiction controversée fait suite à des actes de vandalisme commis par des militants de "Palestine Action" qui ont ciblé une base de la Royal Air Force britannique, entraînant des dommages financiers estimés à 7 millions de livres sterling (10 millions de dollars).
Cette décision a suscité de vives critiques de la part d'organisations de droits humains, dont les Nations Unies, Amnesty International et Greenpeace, qui ont considéré cette décision comme une menace pour la liberté d'expression.
Au cours de la période précédente, plus de 800 personnes ont été arrêtées en lien avec le groupe, et 138 d'entre elles ont été accusées de soutenir ou d'inciter à une organisation terroriste, avec des menaces d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 14 ans pour ceux prouvés impliqués dans l'organisation des manifestations.
Sur le plan juridique, Huda Amouri, co-fondatrice du groupe "Palestine Action", a obtenu l'autorisation de contester la décision d'interdiction, tandis que le gouvernement a été autorisé à faire appel.
Parallèlement, les rues de Londres ont vu une autre manifestation en soutien aux Palestiniens avec la participation de milliers de personnes, tandis qu'Israël a mené de nouvelles frappes sur Gaza, visant à prendre le contrôle de la ville pour vaincre le Hamas.