La Jordanie trace une ligne rouge face à l'expansion israélienne en Syrie
August 20, 2025261 VuesTemps de lecture: 3 minutes

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Le ministre des Affaires étrangères jordanien Ayman Safadi a déclaré depuis le cœur de la capitale russe : "Le sud syrien est notre première ligne de défense, et nous ne permettrons pas d'allumer le chaos à nos frontières". Ces mots n'étaient pas qu'un avertissement passager, mais un message adressé à Israël et à ses alliés que Amman ne restera pas les bras croisés devant les tentatives de déchirer le tissu syrien.
Les déclarations de Safadi sont intervenues lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov, après la signature d'un accord historique d'annulation des visas entre les deux pays. Mais ce qui était le plus intéressant, c'était ce changement évident dans le discours diplomatique jordanien, qui est passé d'un avertissement timide à une franchise claire dans la description de "l'absurdité israélienne" dans le sud de la Syrie.
Le ministre jordanien, avec un ton qui semble porter des années de frustration accumulée, a averti que les politiques expansionnistes d'Israël "visent à prolonger le conflit" non seulement sur les terres palestiniennes, mais aussi au Liban et en Syrie. Ses mots n'étaient pas qu'une critique diplomatique habituelle, mais une condamnation claire d'un projet régional soutenu par le gouvernement de Netanyahu.
Ce qui est frappant dans le nouveau discours jordanien, c'est le lien clair entre la sécurité nationale jordanienne et la stabilité du sud syrien. Amman, qui a souffert pendant des années des conséquences de la guerre en Syrie, sait très bien qu'un effondrement supplémentaire dans les régions sud-syriennes serait de nature à déstabiliser également sa propre situation.
Mais le message le plus important était l'avertissement de Safadi concernant "l'intervention israélienne dans les affaires intérieures syriennes". Cette phrase précise fait référence à des informations de renseignement jordanien sur des tentatives israéliennes de créer des foyers de tension dans la province de Sweida, qui représente la porte nord de la Jordanie.
De l'autre côté, le timing était très évocateur. La visite de Safadi à Moscou et la signature de l'accord d'annulation des visas avec la Russie montrent qu'Amman cherche de nouveaux alliés face aux défis régionaux. L'accord qui permet aux citoyens russes de voyager en Jordanie sans visa préalable est plus qu'une simple facilité touristique, c'est une porte pour renforcer les relations économiques et sécuritaires entre les deux pays.
Le message jordanien est clair : Amman refuse que la Syrie soit un terrain de conflits régionaux, et elle est prête à coopérer avec toutes les parties pour protéger la souveraineté et l'unité du pays. Cette position n'est plus un secret pour personne, surtout après la visite historique du président syrien Ahmad al-Shara à Amman en juillet dernier.
En toile de fond, il y a une inquiétude jordanienne croissante que le projet d'expansion israélienne ne se limite plus aux terres palestiniennes, mais touche également les pays voisins. Les avertissements de Safadi concernant "un projet destructeur dirigé par le gouvernement israélien" n'étaient pas exagérés, mais exprimaient une conviction profonde dans la capitale jordanienne qu'Israël pousse la région vers le gouffre.
Le scénario que craint Amman est la transformation du sud syrien en un nouveau champ de bataille, où les milices s'affrontent et les groupes armés s'activent sous un parrainage régional. Ce cauchemar sécuritaire est ce que le royaume hachémite tente d'éviter par tous les moyens.
Le jeu est devenu complexe, et les multiples parties font de la Syrie un grand échiquier. Mais la Jordanie, avec son message clair de Moscou, affirme qu'elle ne sera pas un simple spectateur, mais un acteur actif dans le dessin de l'avenir de la Syrie et de la région dans son ensemble.
Les déclarations de Safadi sont intervenues lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov, après la signature d'un accord historique d'annulation des visas entre les deux pays. Mais ce qui était le plus intéressant, c'était ce changement évident dans le discours diplomatique jordanien, qui est passé d'un avertissement timide à une franchise claire dans la description de "l'absurdité israélienne" dans le sud de la Syrie.
Le ministre jordanien, avec un ton qui semble porter des années de frustration accumulée, a averti que les politiques expansionnistes d'Israël "visent à prolonger le conflit" non seulement sur les terres palestiniennes, mais aussi au Liban et en Syrie. Ses mots n'étaient pas qu'une critique diplomatique habituelle, mais une condamnation claire d'un projet régional soutenu par le gouvernement de Netanyahu.
Ce qui est frappant dans le nouveau discours jordanien, c'est le lien clair entre la sécurité nationale jordanienne et la stabilité du sud syrien. Amman, qui a souffert pendant des années des conséquences de la guerre en Syrie, sait très bien qu'un effondrement supplémentaire dans les régions sud-syriennes serait de nature à déstabiliser également sa propre situation.
Mais le message le plus important était l'avertissement de Safadi concernant "l'intervention israélienne dans les affaires intérieures syriennes". Cette phrase précise fait référence à des informations de renseignement jordanien sur des tentatives israéliennes de créer des foyers de tension dans la province de Sweida, qui représente la porte nord de la Jordanie.
De l'autre côté, le timing était très évocateur. La visite de Safadi à Moscou et la signature de l'accord d'annulation des visas avec la Russie montrent qu'Amman cherche de nouveaux alliés face aux défis régionaux. L'accord qui permet aux citoyens russes de voyager en Jordanie sans visa préalable est plus qu'une simple facilité touristique, c'est une porte pour renforcer les relations économiques et sécuritaires entre les deux pays.
Le message jordanien est clair : Amman refuse que la Syrie soit un terrain de conflits régionaux, et elle est prête à coopérer avec toutes les parties pour protéger la souveraineté et l'unité du pays. Cette position n'est plus un secret pour personne, surtout après la visite historique du président syrien Ahmad al-Shara à Amman en juillet dernier.
En toile de fond, il y a une inquiétude jordanienne croissante que le projet d'expansion israélienne ne se limite plus aux terres palestiniennes, mais touche également les pays voisins. Les avertissements de Safadi concernant "un projet destructeur dirigé par le gouvernement israélien" n'étaient pas exagérés, mais exprimaient une conviction profonde dans la capitale jordanienne qu'Israël pousse la région vers le gouffre.
Le scénario que craint Amman est la transformation du sud syrien en un nouveau champ de bataille, où les milices s'affrontent et les groupes armés s'activent sous un parrainage régional. Ce cauchemar sécuritaire est ce que le royaume hachémite tente d'éviter par tous les moyens.
Le jeu est devenu complexe, et les multiples parties font de la Syrie un grand échiquier. Mais la Jordanie, avec son message clair de Moscou, affirme qu'elle ne sera pas un simple spectateur, mais un acteur actif dans le dessin de l'avenir de la Syrie et de la région dans son ensemble.