Le ministre de la Défense italien : Nous procédons à une évaluation sérieuse pour imposer des sanctions contre Israël

Le ministre de la Défense italien, Guido Crosetto, a déclaré aujourd'hui, lundi, que l'Italie procédait à une évaluation sérieuse pour imposer des sanctions contre Israël, soulignant que l'objectif n'est pas de frapper l'État juif ou son peuple, mais "de sauver ses citoyens d'un gouvernement qui a perdu la raison et son humanité".

Dans une interview avec le journal italien "La Stampa", Crosetto a insisté sur la nécessité de faire une distinction claire entre les gouvernements, les États et les peuples, et entre les religions auxquelles les gens appartiennent. Il a déclaré : "Cette distinction s'applique à Netanyahu, tout comme elle s'applique à Poutine, dont les méthodes de gestion des conflits sont devenues dangereusement similaires".

Il a ajouté : "L'occupation de Gaza et certains incidents graves en Cisjordanie représentent un saut qualitatif dans l'escalade, et des décisions décisives doivent être prises pour forcer le Premier ministre israélien à reconsidérer sa trajectoire".

Le ministre de la Défense a également décrit la situation à Gaza comme "moralement et légalement inacceptable", précisant : "Nous ne sommes pas face à une opération militaire traditionnelle accompagnée de dommages collatéraux, mais à un déni explicite des principes du droit international et des valeurs sur lesquelles notre civilisation est fondée. Et nous ne pouvons pas rester silencieux à ce sujet".

Crosetto a affirmé que "ce qui est nécessaire maintenant, c'est de trouver un outil de pression efficace qui oblige Netanyahu à penser clairement et qui ramène la question palestinienne au cœur des priorités européennes et internationales".

En ce qui concerne la reconnaissance par l'Italie d'un État palestinien, Crosetto a répondu : "Non, car l'État palestinien en tant qu'entité politique indépendante n'existe pas actuellement, et reconnaître une entité qui n'existe pas pourrait être interprété comme une provocation politique dans un environnement international tendu". Cependant, il a réaffirmé son soutien à la solution à deux États comme base pour résoudre le conflit, à condition "d'éliminer la menace du Hamas", précisant que "libérer Gaza du régime du Hamas est un objectif légitime, tandis que chasser le peuple palestinien de sa terre est quelque chose qui ne peut être justifié de quelque manière que ce soit".