Escalade israélienne à Gaza : des dizaines de morts au milieu d'un bombardement aérien et d'artillerie intensif

Gaza connaît une nouvelle journée sanglante, avec une escalade à grande échelle des frappes aériennes et des bombardements d'artillerie israéliens, touchant diverses régions du territoire, d'est en ouest, avec des dizaines de morts et de blessés, et une augmentation des craintes d'une catastrophe humanitaire sans précédent.

Les forces israéliennes ont considérablement élargi leurs opérations militaires dans la ville de Gaza, ciblant des quartiers résidentiels densément peuplés, notamment le quartier de Tuffah et de Zarqa à l'est de la ville, où les bombardements aériens et d'artillerie ont été intenses, coïncidant avec l'utilisation de technologies modernes, y compris des robots explosifs envoyés pour faire exploser des sites spécifiques.

Dans le quartier de Karama à l'ouest de Gaza, une frappe aérienne a ciblé une maison habitée, entraînant la mort de trois Palestiniens et blessant plusieurs autres.

Une des frappes a également touché un camp de déplacés au centre de la ville, provoquant un incendie et blessant des civils qui attendaient de l'aide.

Alors que les regards se tournaient vers le centre et le sud du territoire où se concentrent des milliers de déplacés, les forces israéliennes ont mené de nouvelles frappes ciblant des rassemblements civils, y compris des lieux d'attente pour la distribution d'aide dans le nord du territoire, entraînant la mort de plusieurs civils.

Le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'agence France Presse que le nombre de martyrs depuis les premières heures de ce matin avait atteint au moins 42 morts en raison des bombardements israéliens continus.

Bassal a indiqué que la ville de Gaza, ainsi que des zones dans le nord, le centre et le sud du territoire, subissent des frappes intensives, notant que la frappe la plus meurtrière a eu lieu dans le quartier de Sabra, faisant huit morts d'une même famille.

Pour sa part, Ibrahim Al-Sharfa, l'un des habitants du quartier de Sabra, a décrit la situation dans sa région comme "extrêmement dangereuse au sens propre du terme", déclarant :

"Chaque minute, il y a des explosions, des martyrs, de la mort et du sang. Nous ne pouvons plus supporter. Les frappes ne s'arrêtent pas, et les bombardements d'artillerie touchent les maisons des civils. Nous ne savons pas où aller... la mort nous poursuit partout".

Ces développements sur le terrain surviennent dans un contexte d'avertissements croissants de la part d'organisations locales et internationales concernant l'aggravation de la crise de la famine et de la malnutrition dans la bande de Gaza, alors que le blocus et la fermeture des points de passage se poursuivent, et que les convois d'aide humanitaire sont interrompus, surtout après l'annonce de l'armée israélienne concernant l'élargissement de ses opérations militaires dans la ville.

Il convient de noter que cette guerre a éclaté à la suite de l'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1219 personnes, la plupart étant des civils, selon les statistiques de l'agence France Presse basées sur des données officielles israéliennes.

Depuis lors, selon les données du ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas et considéré comme une référence par les Nations Unies, la campagne militaire israélienne a entraîné la mort d'au moins 62 686 Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants.